La guerre des brevets fait rage dans la téléphonie mobile. Le numéro un mondial des équipements télécoms, le finlandais Nokia, passe à la contre-attaque en portant plainte aux Etats-Unis contre le numéro deux mondial, son concurrent américain Qualcomm. Nokia répond ainsi aux actions déjà intentées contre lui par Qualcomm pour violation de brevets.

Le finlandais, qui a déjà engagé des actions similaires en Europe, indique avoir répondu à la plainte déposée par Qualcomm le 2 avril dernier devant un tribunal du Wisconsin et intenté à son tour une action contre Qualcomm pour violation de six de ses brevets utilisés dans les puces Qualcomm aux normes GSM/WCDMA et CDMA2000.

"Au cours des 19 derniers mois, Qualcomm a intenté 11 actions en justice sur des litiges liés à des brevets contre Nokia en réclamant des dommages et des injonctions", explique Rick Simonson, directeur financier de Nokia. "Nokia a maintenant engagé sa première contre-action pour empêcher l'utilisation illégale par Qualcomm de la technologie Nokia", a-t-il précisé.

Cette annonce est le énième épisode du bras de fer légal qui oppose les deux équipementiers sur l'utilisation de la norme CDMA, l'un des standards de la téléphonie mobile et dont Qualcomm est l'inventeur. La technologie CDMA s'est imposée comme la norme de la téléphonie mobile dans les années 90 (téléphonie dite de 2e génération) et a servi de base pour développer la téléphonie 3e génération, dite UMTS.

Ces actions juridiques font monter la pression entre les deux géants alors qu'ils négocient un accord de licence croisé depuis que la précédent est arrivé à échéance en avril dernier. Qualcomm affronte la grogne de nombreux équipementiers qui veulent faire baisser les royalties qu'ils doivent acquitter en échange de sa technologie.