Le laboratoire pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb (BMS) a annoncé ce mercredi un plan de restructuration destiné à adapter sa structure de coûts à la diminution des ventes de son médicament phare, le Plavix (médicament du français Sanofi-Aventis que BMS distribue outre-Atlantique), en 2012. Une stratégie qui va passer par la suppression de 4.300 emplois, soit 10% de ses effectifs actuels, et 1,5 milliard de dollars d'économies de coûts.

BMS veut ainsi s'adapter à la menace qui pèse sur le Plavix, l'anti-coagulant vedette qui représente une proportion importante de ses ventes, avec un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 3 milliards de dollars. En 2012, le brevet du Plavix arrivera à expiration et le médicament sera alors concurrencé par des médicaments génériques (dont les producteurs ont essayé, jusque là en vain, d'obtenir en justice une échéance plus rapprochée).

Pour amortir le choc, Bristol-Myers adopte donc des remèdes de cheval. Le groupe veut économiser 1,5 milliard de dollars de coûts. Pour ce faire, il va donc supprimer 10% de ses 43.000 salariés et fermer la moitié de ses usines. Les suppressions de postes, qui ont déjà commencé le mois dernier, seront étalées sur trois ans.

A la fin du brevet du Plavix, BMS devra se rabattre sur des médicaments moins rentables, comme l'Erbitux contre le cancer, le Sustiva contre le Sida et l'Abilify contre les troubles mentaux.

En conséquence de cette restructuration, le groupe a ajusté ses prévisions de résultats. Pour 2007, ces mesures auront peu d'impact. Le bénéfice par action hors exceptionnels devrait demeurer inchangé, à 1,42-1,47 dollar. Le bénéfice après éléments exceptionnels est en revanche revu en baisse, à 1,15-1,20 dollar, contre 1,28-1,33 dollar jusqu'ici. Pour l'année prochaine, en revanche, BMS revoit en hausse sa prévision de BPA hors exceptionnels, à 1,65-1,75 dollar contre 1,60-1,70 dollar précédemment. Le BPA après exceptionnels est attendu autour de 1,44-1,54 dollar.