Après la Chine, Danone confronté à des difficultés avec son partenaire en Inde

L'associé indien de Danone accuse le groupe français d'utiliser une de ses marques sans autorisation. Précisément ce que Danone reproche à son partenaire chinois de faire.

C'est l'arroseur arrosé. Après avoir accusé en début de semaine son partenaire chinois de vendre tout seul des produits pourtant siglés de leur marque commune, Danone fait l'objet des mêmes reproches de la part de son associé indien. Selon le Financial Times de vendredi, confirmant une information du Figaro du 4 janvier 2007, le géant français de l'agroalimentaire fait face à des poursuites judiciaires en Inde de la part du groupe Britannia Industries au sujet des droits de commercialisation de sa marque de biscuits Tiger.

Danone, qui détient 5% de Britannia Industries aux côtés du conglomérat indien Wadia, vend des biscuits sous la marque Tiger en Indonésie, Malaisie, Singapour, Pakistan ou Egypte. Le groupe français a déposé la marque dans près de 70 pays. Britannia affirme ne pas en avoir été averti, tandis que Danone affirme au contraire avoir informé le conseil de la société indienne.

Le groupe français a indiqué au Financial Times qu'il menait actuellement des négociations avec Wadia concernant Britannia en Inde et qu'il ne pouvait pas commenter publiquement ces négociations. De son côté, Wadia précise qu'au cours des discussions, qui durent depuis deux ans avec Danone sur cette question, le groupe français a proposé un million d'euros de compensation en échange d'une licence exclusive de cinq ans pour la Malaisie, l'Indonésie, l'Egype, le Pakistan et Singapour. Le groupe indien affirme poser en préalable à toute négociation le retour des droits de Tiger dans le giron de Britannia.

Ces déboires indiens s'ajoutent aux difficultés rencontrées par Danone avec son partenaire chinois Zong Qinghou, dans les coentreprises Wahaha. Ce dernier accuse le groupe français de vouloir mettre la main sur des activités non comprises dans leur association, détenue à 5% par le groupe français. En réponse, Danone a expliqué qu'il estimait, au contraire, que Wahaha avait violé les accords commerciaux conclus en 1996 en commercialisant des produits sous son nom hors des joint-ventures.

Les visées présumées de Danone sur les sociétés de Zong Qinghou seraient une manière de faire respecter l'accord entre les deux partenaires, en transformant en co-entreprises des sociétés qui ne le sont pas. Alors qu'il a annoncé mercredi avoir envoyé un recours judiciaire contre Zong Qinghou, pour rupture de contrat, le géant français de l'agroalimentaire a précisé jeudi qu'il espérait toujours une solution négociée.

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