Le troisième transporteur aérien américain Delta Air Lines et grand allié d'Air France outre Atlantique vient de sortir du régime encadrant les faillites aux Etats-Unis (le chapter eleven ou chapitre onze, équivalent du redressement judiciaire français), après dix-neuf mois de restructuration qui se sont traduits par trois milliards de dollars d'amélioration financière annuelle. Sur ces 3 milliards, près d'un milliard ont été réalisés via des concessions salariales, les effectifs de la compagnie étant revenus de 66.500 salariés en octobre 2005 à 47.000 en avril 2007.

La compagnie aérienne, partenaire d'Air France au sein de l'alliance commerciale Sky Team, a obtenu mercredi 25 avril l'ultime feu vert nécessaire à sa sortie du "chapitre 11", avec l'approbation par le tribunal des faillites du plan de restructuration. Les créanciers de Delta lui avaient apporté auparavant leur blanc-seing avec un financement de 2,5 milliards de dollars qui couvriront les facilités de crédit de 2,1 milliards de dollars en possession des débiteurs.

Delta Air Lines indique par la voix de son directeur général Gérald Grinstein avoir rééquilibré son bilan, amélioré sa connaissance des attentes de ses clients et redéployé son réseau de routes mettant l'accent sur les vols à l'international où la guerre des prix est moins aiguisée que sur le territoire américain. La restructuration de Delta aura plus que divisé par deux sa dette nette à la fin 2007, qui devrait revenir à 7,6 milliards de dollars contre 16,9 milliards le 30 juin 2005.