L'Italie creuse son déficit commercial

Le déficit commercial de l'Italie a atteint le montant de 21,12 milliards d'euros en 2006, soit son niveau le plus important depuis 1993. En 2005, le solde négatif des échanges commerciaux italiens s'était limité à 9,37 milliards

Le déficit commercial de l'Italie ne cesse de se creuser. L'an dernier, il a atteint le montant de 21,12 milliards d'euros. C'est son niveau le plus important depuis 1993. Cela représente plus de deux fois le trou de 2005 qui était de 9,37 milliards.

Cette aggravation du déficit commercial, en dépit d'une progression des exportations des biens manufacturés, notamment machines, équipements et automobiles, est dû, selon l'Institut de la statistique italien Istat, à l'accélération plus rapide des importations liée à une demande interne plus vigoureuse et à la forte augmentation de la facture pétrolière.

Les industries typiques du" made in Italy", la mode, les meubles, la machine-outil et l'agroalimentaire, ont pourtant dégagé quelque 100 milliards d'euros solde commercial positif, juste après la Chine mais avant l'Allemagne et loin devant la France. L'appareillage mécanique a enregistré à lui seul un excédent de 10 milliards d'euros, autant que le textile et habillement qui a renoué l'an dernier avec la croissance après plusieurs années de crise.

Mais à l'opposé, la facture énergétique, pétrole et gaz naturel, a représenté 15,1% des importations l'an dernier contre 13,3% en 2005, soit un montant total de 52 milliards d'euros, contre 40,7 milliards l'année précédente. Au total, les exportations italiennes ont progressé de 8,8% tandis que les importations ont augmenté de 12,3% en 2006. Hormis l'énergie, les plus forts déficits sont venus de l'appareillage électrique et de précision, des produits chimiques, de la métallurgie et de l'alimentation.

Surtout, même si les exportateurs transalpins ont développé les débouchés vers les pays asiatiques et les pays de l'Europe centrale et orientale, les pouvoirs publics italiens craignent la fin, au cours des prochains mois, du rebond des exportations en raison des perspectives de ralentissement en Allemagne, le premier client de l'Italie, et aux Etats-Unis, son troisième client après la France.

Sur l'ensemble de l'année 2006, le déficit des échanges italiens avec les partenaires de l'Union européenne s'est établi à 1,997 milliard d'euros contre 791 millions en 2005, là aussi un record depuis au moins 1993. Au sein de l'Union européenne, les exportations italiennes ont crû de 6,6% tandis que les importations ont augmenté de 7,3%. L'Italie enregistre son plus fort déficit avec l'Allemagne et ses excédents les plus élevés avec l'Espagne, le Royaume-Uni et la France.

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