La Maison Blanche ne table plus que sur 2,3% de croissance en 2007

Tirant les conclusions du ralentissemnt observé au premier trimestre, Washington a nettement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'année en cours. La productivité du secteur non-agricole a progressé de son côté de 1% (en rythme annuel) au premier trimestre, alors que la première estimation faisait état d'une progression de 1,7%.

La Maison Blanche a révisé en baisse ce mercredi sa prévision de croissance de l'économie américaine pour 2007 à 2,3%, au lieu des 2,9% qu'elle envisageait encore en novembre, mais a indiqué que celle-ci devrait rebondir dans les années à venir. La croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait s'afficher à 3,1% en 2008, maintenir ce taux en 2009 avant de revenir autour de 3% entre 2010 et 2012, selon ces prévisions semestrielles.

La présidence américaine a indiqué que cette révision à la baisse tenait compte du fort ralentissement de la croissance affiché au premier trimestre, mais que celui-ci devrait être atténué par un rebond pour le reste de l'année qui se poursuivrait les années suivantes. La Maison Blanche prévoit en outre une inflation de 3,2% cette année, avant 2,5% en 2008.

Par ailleurs, le ralentissement des gains de productivité a été plus fort qu'annoncé au premier trimestre aux Etats-Unis, les coûts du travail confirmant également leur ralentissement, selon l'estimation révisée annoncée ce mercredi par le département du Travail. La productivité du secteur non-agricole a progressé de 1% (en rythme annuel) au premier trimestre par rapport au trimestre précédent alors que la première estimation publiée début mai faisait état d'une progression de 1,7%. Au quatrième trimestre, la hausse avait été de 2,1% et sur un an la productivité a augmenté de 1,6%.

Ces chiffres sont conformes aux prévisions des analystes. Le ralentissement du premier trimestre s'explique par une décélération de la production, accompagnée d'une réduction du recours à la main d'oeuvre. La production a augmenté de 0,6% (après 2,9% au quatrième trimestre) tandis que les heures travaillées baissaient de 0,4% (après +0,8%). Le rythme de la hausse du coût unitaire du travail a, lui aussi, nettement ralenti par rapport au quatrième trimestre à 1,8%, contre 8,9%. Elle est toutefois légèrement supérieure à la première estimation de mai qui faisait état d'une progression de 0,6% pour le premier trimestre.

Les entreprises ont donné un coup de frein aux rémunérations, qui ont progressé de 2,8% seulement au premier trimestre, après 11,2%. En chiffres corrigés de l'inflation, les rémunérations ont même baissé de 1% après un bond de 13,6% au trimestre précédent. L'indice des prix lié à la production a de son côté bondi de 3,2% après une hausse de 0,5% au quatrème trimestre 2006.

Dans le secteur industriel, la productivité a au contraire accéléré au premier trimestre, quoiqu'un peu moins qu'annoncé précédemment, avec des gains de 2,4% (contre 2,7% publié jusqu'alors), à comparer avec 1,9% au trimestre précédent. La production est repartie à la hausse (+1,2% après -2,1%) alors que les entreprises réduisaient un peu moins les heures travaillées (-1,1% après -3,9%).

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