Pour son dernier sommet du G8, Tony Blair peut être content. Lui qui avait mis le développement de l'Afrique au coeur du sommet qu'il avait présidé en 2005, à Glenneagles, en Ecosse, boucle son dernier G8 sur une nouvelle promesse, celle de donner 60 milliards de dollars à l'Afrique pour qu'elle lutte contre le sida, la malaria, et la tuberculose.

Les Etats-Unis, qui avaient déjà annoncé en mai dernier qu'ils verseraient 30 milliards de dollars, contribueront donc à ce fonds pour la moitié. Les autres pays membres du G8 se chargeront du reste.

Si l'aide à l'Afrique en matière de lutte contre ces maladies dévastatrices en matière de développement et de capital humain paraît obligatoire, certains pays, dont l'Italie, se sont fait tirer l'oreille pour accepter l'idée de verser ces fonds. Si toutefois ils les versent un jour...

En effet, alors qu'ils avaient promis à grand renfort de publicité de doubler, à 50 milliards de dollars, leur aide annuelle aux pays en développement à partir de 2010, dont 25 milliards pour l'Afrique, ils n'en prennent pas encore le chemin, selon les indications données cette semaine par des ONG qui surveillent ce genre d'aide. Souvent, les pays riches déguisent des aides au développement déjà octroyées pour les mettre dans la colonne "aide au développement estampillée Glenneagles", ou se contentent d'annuler ou d'alléger une partie de la dette de ces pays, sans versement supplémentaire.