Télécom : le canadien Telus retire son offre pour le rachat de son compatriote BCE

Le numéro deux canadien des télécoms, Telus, s'est retiré de la course au rachat du géant canadien du secteur BCE (Bell Canada), en invoquant "les lacunes du processus de soumission" mis en place par ce dernier. Parmi cinq groupe en lice, Telus était considéré comme le favori

Le numéro deux canadien des télécoms, Telus, a annoncé mardi soir son retrait de la course au rachat du géant canadien du secteur BCE (Bell Canada), en invoquant "les lacunes du processus de soumission" mis en place par ce dernier. Telus "a décidé de ne pas soumettre d'offre pour acquérir BCE dans le cadre du processus d'examen stratégique annoncé par BCE le 17 avril", indique le communiqué du groupe basé à Vancouver.

Ce retrait constitue une surprise puisque Telus, qui était entré dans la danse jeudi dernier, faisait figure de favori pour le rachat de BCE parmi les cinq groupes en lice. Cette annonce a d'ailleurs fait plonger de 3% l'action de BCE à la Bourse de Toronto, à 39,49 dollars canadiens à la clôture.

Par ailleurs, deux quotidiens nationaux affirmaient mardi qu'un consortium figurant lui aussi parmi les favoris pour le rachat de BCE, composé notamment du fonds d'investissement américain Kohlberg Kravis Roberts (KKR), a perdu deux de ses membres clés. Le retrait de la Caisse de dépôt et placement du Québec, plus important investisseur institutionnel au Canada, et d'Onex, le plus grand fonds d'investissement privé du pays, priverait le consortium emmené par KKR et l'Office d'investissement du régime de pension du Canada (RPC) des capitaux nécessaires pour faire une offre, selon le Globe and Mail et le National Post. Dans un bref communiqué, la Caisse de dépôt et placement du Québec a confirmé "s'être retirée" du consortium.

Trois autres consortiums sont en lice. L'un est emmené par le fonds de pension canadien Teachers, qui est le plus important actionnaire de Bell Canada et qui a annoncé lundi qu'il présenterait une offre. Un autre est dirigé par le fonds d'investissement américain Cerberus Capital et, enfin, un dernier est conduit par la firme d'investissement canadienne Catalyst Asset.

Si BCE n'a jamais publiquement annoncé de date butoir, le géant canadien s'est donné jusqu'au troisième trimestre pour clore le processus d'examen de ses "options stratégiques". Les fonds américains KKR et Cerberus se sont alliés à des fonds canadiens pour se conformer à la loi canadienne limitant à 46,7% la participation étrangère dans le secteur des télécommunications au Canada. Numéro un canadien dans la téléphonie, BCE détient aussi des participations dans le quotidien national The Globe and Mail et dans plusieurs chaînes de télévision, dont CTV, ainsi que dans les équipes professionnelles de hockey et de basket-ball de Toronto, les Maple Leafs et les Raptors. La vente éventuelle de BCE pourrait devenir la plus grande transaction de l'histoire au Canada, le groupe étant valorisé en Bourse à quelque 30,5 milliards de dollars américain.

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