La question turlupine nombre d'économistes et d'experts gouvernementaux: quelles sont les conséquences sur l'économie réelle des turbulences qui secouent les marchés depuis plusieurs semaines dans la foulée de la crise des "subprimes" aux Etats-Unis? Un premier élément de réponse est disponible depuis ce matin avec la publication d'indicateurs relatifs à l'activité dans le secteur des services en France et plus globalement dans la zone euro. Dans l'Hexagone, la croissance dans ce secteur s'est légèrement modérée mais reste encore très robuste. En effet, l'indice des directeurs d'achat (PMI) du secteur des services en France a baissé à 58,4 points en août contre 58,9 points en juillet. L'indice avait déjà reculé de 0,1 point en juillet par rapport à juin. Pour mémoire, tant que cet indicateur se situe au dessus du seuil des 50, cela signifie que le secteur concerné demeure en expansion. Plus inquiétant que ce deuxième recul consécutif est l'état d'esprit des chefs d'entreprises de ce secteur. "La confiance des prestataires de services français recule fortement et s'inscrit à son plus bas niveau depuis octobre 2002, reflétant les inquiétudes (...) quant à la force de l'économie, suscitées notamment par la récente agitation dans les marchés financiers", analyse la Compagnie des directeurs d'achat. Ce léger coup de frein enregistré en France est aussi observé à l'échelle de la zone euro. La croissance des services dans la zone euro s'est modérée en août, après avoir atteint en juillet son plus haut niveau en douze mois, selon l'étude RBS/NTC publiée aujourd'hui. L'indice PMI a baissé à 58,0 en août, contre 58,3 le mois précédent.A noter que la première économie de la zone euro, à savoir l'Allemagne, semble pour l'instant épargnée par ce coup de blues puisque la croissance du secteur allemand des services a signé en août sa plus forte accélération depuis la Coupe du monde de football de juin 2006.

latribune.fr

18 Sept 2010, 3:21

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