Le canadien Transat confiant sur ses perspectives 2008

L'activité du groupe de tourisme canadien Transat, propriétaire en France de Look Voyages et Vacances Air Transat, est actuellement en avance sur ses objectifs.

De passage à Paris, Jean-Marc Eustache, président et fondateur du groupe Transat, a dressé ce mercredi un premier bilan positif du début de l'exercice. Le dirigeant du groupe canadien a déclaré que "les chiffres de ventes actuels sont en croissance sur le budget". Les Canadiens profitent de la bonne tenue du dollar canadien et sont plus enclins à voyager pour en profiter, souligne le responsable.

De l'autre coté de l'Atlantique, ses marques françaises (430 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2007), dont notamment les tour-opérateurs Look Voyages et Vacances Transat, connaissent également une tendance favorable. Les deux voyagistes affichent ainsi des croissances de l'ordre de 12 %. Et sur l'ensemble de l'année 2008, ils ont pour mission d'atteindre une croissance comprise entre 8 et 10 %.

Pour atteindre cet objectif, Look Voyages bénéficie du développement de son offre d'hôtels-clubs sur les destinations moyen courrier. De son coté, Vacances Transat, positionné sur les voyages longs courriers tire profit de l'engouement pour ses principales destinations, les Etats-Unis et le Canada, qui pèsent encore 3.5 % de ses ventes. "C'est la première fois depuis 10 ans que le Canada et les Etats-Unis marchent très bien ensembles, d'habitude c'est l'un ou l'autre" souligne, Patrice Caradec ; directeur général de Vacances Transat.

Jean-Marc Eustache s'est également voulu rassurant sur l'impact éventuel d'un ralentissement économique sur les ventes de voyages. Selon lui "le tourisme est un besoin résilient qui est passé à travers de nombreuses crises telles que les guerres, les attentats, les catastrophes naturelles ou sanitaires" et dans ces conditions, il estime que le "tourisme va continuer à se développer".

Transat subit le contrecoup de la crise du subprime
Au Canada, on affuble désormais du surnom de "papier toilette" le papier commercial adossé à des actifs (PCAA). Ces titres permettaient à des entreprises, telle que Transat, ou des particuliers de placer à court terme, soit entre 30 et 90 jours, des disponibilités. Lors de la crise sur les hypothèques américaines, une crise de confiance s'est propagée sur ces titres, pourtant faiblement investit sur ce type de risque, et les fonds ont été gelés. Les négociateurs proposent désormais aux dépositaires de convertir ces placements de court terme en placements à échéance longue (on parle de 10 ans). Transat fait partie des dépositaires pour un montant de 143,5 millions de dollars canadiens. Une première dépréciation de cet actif a été passée dans les comptes du quatrième trimestre 2007 pour 11,2 millions de dollars canadiens. Et un complément de 14 millions a pénalisé les comptes du premier trimestre 2008. Dans ces conditions, le résultat des trois premiers mois du nouvel exercice est tombé dans le rouge à hauteur de 10,1 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 787,4 millions de dollars, en hausse de 10,5 %. En attendant le règlement de ce litige, il n'est pas exclut que le groupe Transat doive passer de nouvelles provisions.

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