Le Stif adopte des contrats exigeants avec la RATP et la SNCF

Les montants dédiés aux investissements ont été augmentés. Le Stif versera en tout 7 milliards d'euros sur 4 ans, dont 2,5 milliards consacrés au renouvellement du matériel. La RATP recevra à elle seule 5,3 milliards contre 3,4 milliards lors du précédent contrat qui courait entre 2004 et 2007.

Le Conseil d'administration du Syndicat des transports d'Ile de France (Stif) a approuvé jeudi après-midi les contrats d'objectifs signés avec la SNCF et la RATP sur la période 2008-2011. Ces contrats visent de façon générale à placer le client au coeur des décisions, au travers "d'une politique ambitieuse d'offre et de qualité de service" a déclaré Jean-Paul Huchon président de l'autorité organisatrice des transports en Ile de France.

Les montants dédiés aux investissements ont été augmentés. Le Stif versera en tout 7 milliards d'euros sur 4 ans, dont 2,5 milliards consacrés au renouvellement du matériel. La RATP recevra à elle seule 5,3 milliards contre 3,4 milliards lors du précédent contrat qui courait entre 2004 et 2007. Parmi les projets prioritaires pour la RATP, figurent la modernisation de la ligne 13 du métro parisien, l'automatisation de la ligne 1, la rénovation des matériels roulants ainsi que l'acquisition de nouveaux matériels roulants. La SNCF pour sa part percevra au titre des investissements, 1,7 milliard contre 1,1 milliard précédemment.

Au total les contributions du Stif versées aux entreprises sur la période du contrat seront de 6 milliard hors taxes pour la SNCF et de 7,3 milliards pour la RATP. A cette enveloppe, doivent être ajoutées les recettes directes liées à la vente des titres de transport, perçues par les entreprises.

De façon générale, le STIF a voulu, dans ces nouveaux contrats, que les efforts soient portés sur l'amélioration du service et de la qualité. Dans cette perspective, le nombre d'indicateurs a été multiplié par trois, à quelque 150. Les objectifs ont été renforcés en termes de régularité, de disponibilité des ascenseurs, d'information des voyageurs, etc. Autre nouveauté de ces contrats, la déglobalisation. En clair, la RATP devra remplir les objectifs de régularité de 98 % sur chaque ligne et pas sur l'ensemble des lignes. Cette déglobalisation n'a d'ailleurs pas été facile à négocier entre le Stif et la RATP.

En cas de grève, et en vertu de la loi sur le service minimum d'août 2007, la RATP s'est engagée à ce que le service soit assuré à 50 % aux périodes de pointe. En fonction du niveau de la conflictualité, la SNCF pour sa part assurera 33%, 50%, ou 60% du trafic.

En raison de l'augmentation du nombre d'indicateurs, le montant annuel total de l'enveloppe de bonus/malus lié à la qualité de service va croître. Il double ainsi pour la RATP et passe à 25 millions d'euros. Il triple pour la SNCF pour passer à 23 millions d'euros.

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