Hausse du taux de rémunération de l'Afer

La grande association d'épargnants qui commercialise des produits d'assurance-vie, a annoncé une hausse en 2007 du taux de rémunération de son fonds garanti en euros, à 4,42%, après "des années de baisse".

L'Afer, l'une des principales associations d'épargnants qui commercialise des produits d'assurance-vie, a annoncé mardi une hausse en 2007 du taux de rémunération de son fonds garanti en euros, à 4,42%, après "des années de baisse".

Ce taux de l'Afer, net de gestion et avant prélèvements sociaux, est traditionnellement l'un des premiers communiqués dans le secteur de l'assurance-vie chaque année. Il "marque un tournant historique, une véritable inflexion après des années et des années de baisse", s'est félicité, lors d'une rencontre avec la presse, Gérard Bekerman, le nouveau président de l'Afer (Association française d'épargne et de retraite), élu en novembre en remplacement de Bénédicte Coste.

Cette bonne performance, à comparer à un taux de 4,33% en 2006, s'explique par un meilleur rendement du marché obligataire et à des plus-values sur actions de l'ordre de 100 millions d'euros.

L'encours du fonds garanti en euros s'élevait au 31 décembre à 32,8 milliards d'euros, a indiqué l'Afer qui affiche un niveau total "record" d'encours de plus de 40 milliards d'euros, en hausse de 6,3% par rapport à 2006.
La collecte a également atteint en 2007 un niveau "record" à plus de 2,5 milliards d'euros, en progression de 3,7% sur un an alors que le marché de l'assurance-vie individuelle a reculé de 5%, selon des chiffres de fin novembre de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA).

La présentation des résultats a été marquée par l'intervention non sollicitée et virulente de Bénédicte Coste, qui est demeurée administrateur de l'association et qui a profité de cette occasion pour contester publiquement sa récente "éviction" de la présidence, fondée selon elle sur des "griefs artificiels et des prétextes fallacieux".

Elle a notamment refusé d'assumer seule la responsabilité de la mise en place d'un comparateur des principaux contrats d'assurance-vie du marché, une initiative qui a valu à l'Afer une condamnation en octobre pour publicité comparative illicite. Elle a assuré qu'à l'époque, aucun administrateur n'avait contesté cette démarche.

L'association, qui a fait appel de ce jugement, a dû retirer son comparateur et payer 30.000 euros de dommages et intérêts à l'Association générale interprofessionnelle de prévoyance (Agipi) qui l'avait assignée. L'Agipi contestait les méthodes de calcul utilisées par le comparateur de l'Afer qui plaçait très régulièrement son propre produit en tête des 26 contrats étudiés s'agissant de moindres frais et de rentabilité.

Bénédicte Coste a annoncé qu'elle ferait à nouveau "acte de candidature" à la présidence de l'Afer, qui compte près de 697.000 adhérents, lors de la prochaine assemblée générale prévue en juin.

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