Wall Street en baisse contenue après le discours de Ben Bernanke

Le Dow Jones cède 0,36% et le Nasdaq Composite 0,06% en clôture ce mercredi. Le discours de Ben Bernanke a permis de faire un point complet sur l'état de santé de l'économie, selon la vision de la Réserve fédérale américaine. Les chiffres du jour ont été relayés au second plan. Du côté des valeurs, le distributeur Best Buy s'est distingué.

Très attendu par la communauté financière, le discours du président de la Réserve fédérale, n'aura pas créé d'onde de choc. Les propos tenus par Ben Bernanke devant la commission économique mixte du Congrès auront même rassuré les marchés européens, bien que tout risque de récession ne soit pas écarté. Paris a ainsi terminé en hausse de près de 1%. A New York, les indices finissent non loin de leurs niveaux d'ouverture, le Dow Jones cédant 0,36% à 12.608,92 points, le Nasdaq Composite perdant pour sa part 0,06% à 2.361,40 points. Des chiffres plutôt positifs ont par ailleurs été divulgués par ADP Employer Services. Selon cet institut, le secteur privé a en effet créé 8.000 emplois en mars, et le solde de février a été révisé de -18.000 à +5.000. Des données de bon augure à deux jours de la présentation des chiffres mensuels du Département du Travail. On attendait par ailleurs les commandes à l'industrie du mois de février. Elles ont diminué de 1,3%, après une baisse de 2,3% (révisée de -2,5%) le mois précédent. Les analystes tablaient sur un repli moins marqué à 0,8%.

S'exprimant cet après-midi devant la Commission économique mixte du Congrès, Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, a ainsi reconnu pour la première fois une possible " contraction " de l'économie aux Etats-Unis, confirmant ce que les économistes redoutaient déjà. " Il apparaît maintenant probable que le produit intérieur brut réel n'augmentera pas beaucoup, s'il augmente, au premier semestre 2008, et qu'il pourrait même se contracter légèrement ", a-t-il déclaré. Il écarte pour le moment l'idée d'une récession - définie théoriquement par deux trimestres consécutifs de baisse du PIB - estimant qu'il est trop tôt pour se prononcer sur le sujet. Il n'élude pour autant pas un tel risque, le jugeant "possible". Quant aux ajustements économiques et financiers destinés à parer aux difficultés économiques, elles ont déjà eu lieu, a jugé le président de la Fed. Le18 mars, l'institution monétaire a abaissé de 75 points de base son principal taux directeur, ramenant à 2,25% le loyer de l'argent outre-Atlantique. " La baisse des taux et les injections de liquidité favoriseront la croissance et atténueront les risques ", a ainsi souligné le président de la Fed. Selon lui, de telles mesures devraient même soutenir la croissance au second semestre, qui devrait " se situer à son rythme de croisière, voire un peu au-dessus, en 2009 ".

Les réserves hebdomadaires de pétrole étaient également programmées ce jour. Celles de brut ont augmenté de 7,4 millions de barils, contre une hausse de 2,3 millions de barils anticipée par le consensus établi par Reuters. Mais les réserves d'essence ont diminué de 4,5 millions de barils, contre une baisse de 2,3 millions attendue. L'échéance mai sur le brut de qualité WTI reprend 3,85 cents à 104,83 dollars, après un recul de près de 7 dollars en trois séances.


Du côté des valeurs, Best Buy progresse de 1,08% à 44,03 dollars après avoir gagné davantage encore en cours de séance. Le distributeur de matériel électronique a fait état d'un repli de 3,4% de son bénéfice net à 737 millions de dollars au quatrième trimestre tout en anticipant une croissance de ses résultats pour l'exercice en cours. Ramené à une action, le profit ressort à 1,71 dollar par action, contre 1,65 dollar attendu par le marché. Le chiffre d'affaires progresse de 4% à 13,4 milliards de dollars.

Monsanto perd 1% à 112 dollars. Le groupe agrochimique a vu son bénéfice plus que doubler à 1,13 milliard de dollars au deuxième trimestre, grâce notamment à la forte demande pour ses semences de maïs transgénique. Le résultat par action s'établit à 1,79 dollar, contre 1,75 dollar prévu par Reuters Estimates. Les facturations augmentent de 45% à 3,8 milliards de dollars.

Caterpillar cède 1,84% à 78,51 dollars. Le premier fabricant mondial d'engins de chantier et d'excavation a annoncé une hausse de 5% de ses prix au niveau mondial afin de compenser la hausse des cours de l'acier et autres produits de base.

Philip Morris International engrange 1,25% à 51,21 dollars. Goldman Sachs a entamé la couverture du titre du fabricant de cigarettes, récemment scindé d'Altria Group, par une recommandation d'achat avec un objectif de cours de 60 dollars.

Enfin, Chordiant Software abandonne 12,74% à 5,41 dollars. L'éditeur de logiciels prévoit d'accuser une perte trimestrielle en raison du ralentissement de l'économie, du report de plusieurs contrats et du programme de rachat d'actions en cours. Le groupe anticipe une perte nette comprise entre 6 et 11 cents par action hors éléments exceptionnels au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires de 23,5 à 25 millions de dollars. Les analystes tablaient sur un bénéfice de 11 cents par action et des revenus de 32,3 millions de dollars.

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