Unicredit souffre du "subprime" en 2007

Le bénéfice net part du groupe proforma ressort stable, à 6,6 milliards d'euros. Si l'exposition à la crise du "subprime" est restée négligeable, le groupe a indiqué ne pas pouvoir confirmer ses objectifs 2008.

En pleine crise du "subprime", la banque italienne Unicredit a limité la casse en 2007. Le bénéfice net part du groupe proforma ressort stable, à 6,566 milliards d'euros et légerement inférieur aux attentes (6,67 milliards d'euros). A noter que ce bénéfice part du groupe est calculé en intégrant pour la première fois les résultats de Capitalia, rachetée l'an passé pour 18 milliards d'euros.

Hors éléments exceptionnels liés notamment à ce rachat, le bénéfice proforma de la troisième banque européenne ressort en hausse de 10,4% à 7,282 milliards d'euros. La marge d'intermédiation est de 5,1% à 29,655 milliards d'euros, la marge d'intérêt de 17,119 milliards (+9,6%) et les commissions nettes de 10,694 milliards d'euros (+6,2%).

En ce qui concerne plus particulièrement la crise du subprime, qui a fait beaucoup de victimes parmi le secteur bancaire, Unicredit affiche, comme ses homologues italiennes, une exposition "négligeable", de 164 millions d'euros à la fin décembre, en baisse de 82 millions comparé à fin septembre.

La division de banque d'investissement, qui représente 20% de l'activité du groupe, a néanmoins souffert des turbulences des marchés du crédit au second semestre 2007. Le bénéfice opérationnel a ainsi reculé de 10,6% sur la période. Le résultat des activités de trading a pour sa part chuté de 46% à 1,06 milliard d'euros, reflétant "une situation de marché avec une sérieuse pression sur les positions d'investissement et de trading".

Du coup, la direction de la banque a indiqué ne pas être en mesure de confirmer l'objectif d'un bénéfice par action de 0,66 euros en 2008. "Nous ne conformons pas cet objectif en raison du manque de visibilité sur la banque d'investissement qui est une activité importante pour nous", a ainsi déclaré l'administrateur délégué, Alessandro Profumo, ajoutant : "Les conditions du marché écarte déjà de façon significative cette hypothèse".

Pour rassurer malgré tout, Unicredit a annoncé le versement d'un dividende en hausse de 8,3% à 0,26 euro par action ordinaire, et de 0,27 euro pour les titres d'épargne.

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