La direction de SFR a présenté en comité central d'entreprise (CCE) le 26 mars un accord de méthode incluant un plan de départs volontaires, qui a reçu le même jour un avis majoritairement défavorable des élus, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

FO et l'Unsa (autonomes), minoritaires, se sont prononcés en faveur de cet accord qui ne comporte ni effectifs minimum ni maximum visés, a indiqué à l'AFP un des représentants de FO, Robert Huet. FO signera l'accord dès l'ouverture de la signature, probablement jeudi, a-t-il ajouté.
Les syndicats majoritaires, CFDT, CFE-CGC et CFTC, rejoints par la CGT, ont indiqué le 26 mars leur intention de faire usage de leur droit d'opposition.

Un accord de méthode fixe les modalités de consultation et d'information des représentants du personnel pour un projet de mobilité professionnelle et géographique du personnel, de licenciement collectif ou de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
La GPEC a été signée le 12 octobre 2006 par les trois syndicats majoritaires, CFDT, CFE-CGC et CFTC.

"Ce plan est un plan social déguisé dans le contexte du rachat de Neuf Cegetel", a estimé par ailleurs la fédération CGT des Telecom et communications.
La direction de SFR a expliqué à l'AFP que "les départs volontaires sont une option possible dans le cadre d'un plan d'accompagnement du changement chez SFR qui a été discuté avec les partenaires sociaux".

Selon elle, le projet de rachat de l'opérateur Neuf Telecom, toujours en cours d'examen par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence et répression des fraudes), ne pose "aucun enjeu quantitatif pour le personnel, puisqu'il y aura très peu de doublons".
La loi du 30 décembre 2006 permet d'ajouter un volet financier au GPEC.
L'accord de méthode est effectif jusqu'à la fin du GPEC, qui échoit en octobre 2009, a expliqué Robert Huet.