Sacyr pourrait céder une partie de ses actions Eiffage au bordelais Fayat

Le groupe espagnol de BTP Sacyr Vallehermoso négocie avec le groupe français Fayat la cession d'une partie des 33,2% qu'il possède dans le capital du français Eiffage, croit savoir ce vendredi le journal La Vanguardia.

Le groupe espagnol de BTP Sacyr Vallehermoso négocierait avec le groupe français Fayat la cession d'une partie des 33,2% qu'il possède dans le capital du groupe français Eiffage, affirme ce vendredi le journal La Vanguardia. Le quotidien n'identifie pas ses sources et ne donne pas plus de détails sur la forme ou le calendrier de la cession au groupe bordelais de BTP Fayat.

Très discret, le groupe Fayat présidé par Clément Fayat (76 ans) fondateur du groupe éponyme, n'en est pas moins un acteur de choix dans l'entretien des routes - numéro un mondial de son secteur et 40% du chiffre d'affaires du groupe - et quatrième acteur français du BTP. Son chiffre d'affaires est de 2,2 milliards d'euros et ses fonds propres de 515 millions. A comparer à un montant de 1,7 milliard d'euros pour la participation de Sacyr dans Eiffage.

Interrogé par l'Agence France Presse (AFP), Sacyr n'a pas souhaité faire de commentaires, respectant sa ligne de conduite habituelle concernant les informations publiées sur ce sujet. Le groupe espagnol a déjà affirmé qu'il était prêt à céder sa participation. "Nous sommes ouverts à tout type d'offre", a déclaré le président du groupe Luis del Rivero, au mois de novembre.

Sacyr est entré au capital d'Eiffage début 2006 et a vainement tenté depuis d'entrer au conseil d'administration. Les deux groupes se livrent une guerre juridique acharnée, le Français dénonçant une prise de contrôle progressive par l'Espagnol, et ce dernier dénoncant les manoeuvres d'Eiffage pour l'empêcher de siéger.

La prochaine échéance judiciaire du dossier est prévue le 2 avril, date à laquelle la cour d'appel de Paris doit publier un arrêt sur une décision de l'autorité des marchés financiers (AMF) française, que Sacyr conteste. L'AMF a en effet rejeté un projet d'offre publique d'échange (OPE) présenté par Sacyr sur Eifffage, considérant qu'il avait agi de concert avec d'autres actionnaires pour tenter de prendre le contrôle du constructeur français. Elle a contraint Sacyr à lancer une offre publique d'achat (OPA) d'une valeur nettement supérieure au cours d'Eiffage d'alors.

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