La bataille pour le contrôle du spécialiste britannique des équipements de cuisine, Enodis, bat son plein. Le groupe industriel américain Manitowoc a finalement décidé de rester dans la course et a augmenté ce lundi son offre d'achat sur Enodis afin de contrer l'offre que sa rivale Illinois Tool Works a faite la semaine dernière.

Manitowoc offre désormais 294 pence par action Enodis, soit 12 pence de plus que son compatriote Illinois Tool Works. Le montant de l'offre se situe désormais à 2,4 milliards de dollars, dette comprise contre2,3 milliards pour Illinois Tool Works.

A la Bourse de Londres, cette annonce a dopé le cours du titre Enodis qui gagne 2,18% à 304,5 pence en milieu de matinée. Ce cours est donc supérieur au prix offert, signe que le marché anticipe de nouvelles surenchères.

Manitowoc a encouragé lundi le conseil d'administration d'Enodis à recommander sa nouvelle offre aux actionnaires. "Nous sommes déterminés à tirer partie des nombreux bénéfices qu'une union nous apportera", explique le PDG de Manitowoc, Glen Tellock, cité dans le communiqué. Manitowoc assure que l'opération, si elle est bouclée avant la fin de l'année, sera relutive dans deux ans.

Manitowoc s'est dit prêt à céder certains actifs dans la réfrigération pour satisfaire aux demandes du régulateur en cas d'acquisition d'Enodis. Enodis, qui compte parmi ses clients les grandes chaînes de restauration rapide comme McDonald's ou Wendy's, fabrique notamment des friteuses, des cuisinières, des vitrines réfrigérées et des distributeurs de boissons. Le groupe britannique a enregistré l'an dernier (exercice clos fin septembre) un chiffre d'affaires d'environ 1,6 milliard de dollars. Il dispose de 30 usines dans le monde, dont 16 aux Etats-Unis, et emploie 6.800 personnes. Le groupe a dégagé l'an dernier un bénéfice net de 41 millions de livres.