Le géant allemand du tourisme TUI a décidé de se séparer de ses activités de transport maritime et va étudier toutes les options en ce sens, scission, fusion ou vente, a indiqué le groupe ce lundi après-midi.Cette décision prend en compte les intérêts à la fois des actionnaires et des salariés, a assuré le groupe dans un bref communiqué boursier diffusé à l'issue d'une réunion de son conseil de surveillance.

Ces activités rassemblées dans la société Hapag-Lloyd pesaient 6,2 milliards d'euros en 2007, selon des chiffres provisoires annoncés début mars.

Le directoire a aussi reçu pour mission de rechercher des "options de croissance" pour les activités touristiques, qui représentent 15,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires.Il s'agit d'un revirement stratégique de taille et d'un camouflet pour le président du directoire Michael Frenzel.

Ce dernier n'avait de cesse de défendre sa stratégie des deux piliers, activités de tourisme d'un côté et transport maritime de l'autre, même si leur cohabitation n'avait pas de logique évidente aux yeux de nombreux analystes et de plusieurs actionnaires du groupe.

Michael Frenzel voulait même intégrer Hapag-Lloyd au sein du groupe, afin de la protéger contre des raids hostiles, mais avait dû faire marche arrière devant une fronde d'actionnaires menée entre autres par le norvégien John Fredriksen.

Le financier américain Guy Wyser-Pratte qui, fin septembre, a acheté 1% de TUI pour 40 millions d'euros, avait de son côté lancé une véritable croisade contre Michael Frenzel, dont le mandat a toutefois été prolongé à l'automne jusqu'en 2012.