C'est oui. Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, a donné son aval à l'acquisition de Neuf Cegetel par son actionnaire majoritaire, SFR (filiale à 56% du groupe Vivendi). Un rachat qui porte en premier lieu sur les 28,45% du capital de Neuf Cegetel détenus par le deuxième actionnaire, le groupe Louis Dreyfus. Grâce à cette autorisation, SFR prend ainsi le contrôle du fournisseur d'accès à Internet Neuf Cegetel à hauteur de 68,13%.

Le communiqué envoyé ce mardi soir après la clôture de la Bourse indique que SFR pourra dès à présent déposer son offre publique d'achat auprès de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) au prix de 36,5 euros par action. Une opération qui sera suivie le cas échéant, selon le communiqué, d'un "retrait obligatoire au même prix".

En octroyant cette autorisation, Bercy s'est assuré que Vivendi et ses filiales s'engagent sur un certain nombre de points tels que l'"accès des concurrents et des nouveaux entrants aux marchés de gros sur les réseaux fixes et mobiles de SFR", "l'accueil sur le réseau fixe d'un éventuel distributeur de télévision indépendant", ainsi que "la distribution non exclusive sur l'ADSL de huit nouvelles chaînes, leaders sur leurs thématiques (Paris Première, Teva, Jimmy, Ciné Cinéma Famiz, trois chaînes M6 Music et Fun TV).

Dans un communiqué distinct, Neuf Cegetel annonce la démission de Jacques Veyrat de son poste de PDG mais aussi d'administrateur du conseil du groupe Louis Dreyfus. Lui succède à la tête de Neuf Cegetel Franck Esser, le patron de SFR.

C'est ainsi un nouvel acteur de poids et un concurrent sérieux à France Télécom qui arrive sur le marché.