L'aéronautique française affiche ses craintes face à la faiblesse du dollar

"Le niveau du dollar menace notre rentabilité et notre capacité à autofinancer la Recherche et le Développement", a prévenu le président du Gifas, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales.

La complainte de l'industrie aéronautique française face au dollar faible et à l'eurof fort n'a jamais été aussi justifiée. "Le niveau du dollar menace notre rentabilité et notre capacité à autofinancer la Recherche et le Développement", a prévenu ce mardi Charles Edelstenne, le président de Dassault Aviation, qui dirige le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) dont était présenté le bilan annuel.

"Nous sommes désarmés" face à la baisse du billet vert, a-t-il dit, ajoutant que "les délocalisations" vers des pays en zone dollar ou à bas coûts "constituent la seule arme, à laquelle nous allons être contraints de plus en plus d'avoir recours".

A ses yeux, avec un euro proche de 1,60 dollar, les gains de productivité et les couvertures de changes ne sont plus suffisants. Il évoque même le risque de faillites malgré un niveau de commandes record pour le Gifas à 57,5 milliards d'euros (+20% dont 78% à l'exportation) et un chiffre d'affaires en progression de 6,9% à périmètre constant à 34,6 milliards d'euros en 2007 (dont 69% dans le secteur civil)..

L'industrie aéronautique française, de Dassault à EADS et Airbus en passant par de grands sous-traitants comme Latécoère, ne parle pas encore de fermeture d'usine ou de licenciements grâce à un plan de charge élévé. "Nous espérons que ça va continuer sans douleur" glisse Charles Edelstenne.

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