Le leader mondial de la distribution de matériel électrique Rexel confirme ce jeudi ses objectifs pour 2008 malgré un environnement économique "difficile". Son bénéfice net à fin mars correspondant au premier trimestre de son exercice a s'inscrit à 62,5 millions, en progression de 27,2%. Ce résultat a notamment bénéficié d'une forte réduction des frais financiers.

"Dans un environnement économique difficile qui montre quelques signes attendus de ralentissement, Rexel confirme ses objectifs 2008 communiqués le 31 mars 2008", indique le groupe dans un communiqué. Rexel, qui vient de racheter son concurrent néerlandais Hagemeyer, avait indiqué à cette date qu'il tablait pour l'exercice sur une "croissance limitée du chiffre d'affaires en incluant des acquisitions sélectives, par rapport au chiffre d'affaires 2007 retraité de 13 milliards d'euros".

Il s'attend également pour 2008 à une marge d'Ebita ajustée (résultat opérationnel avant amortissement des actif incorporels et autres produits et charges) "comparable au niveau de 2007 retraité de 5,4%". Sur les trois premiers mois de l'année, l'Ebita ajusté de Rexel a reculé de 4,6% à données comparables, s'établissant à 146,4 millions d'euros, soit une marge de 5,8% contre 6,2% un an plus tôt. "En excluant les éléments favorables non récurrents du premier trimestre 2007", la marge progresse à 5,8% contre 5,5% un an plus tôt, fait valoir le groupe. Le chiffre d'affaires a reculé de 2,3% en publié à 2,516 milliards d'euros mais a progressé de 3,1% à données comparables et à nombre de jours comparables, selon Rexel. Le groupe visait pour la période une hausse "d'environ 2,5%" en base comparable.

Rexel a conclu le 25 mars le rachat d'Hagemeyer et détenait à cette date 98,73% des titres de ce groupe. Réalisée au prix de 4,85 euros par action, cette offre valorisait Hagemeyer à 3,1 milliards d'euros. Grâce à ce rachat, Rexel vise d'ici 2011, une "croissance annuelle moyenne du chiffre d'affaires de 4 à 6%", une marge Ebitda d'au moins 6,2% et une réduction de sa dette nette "entre deux et trois fois l'Ebitda ajusté".