Belvédère prêt à céder Marie Brizard pour se désendetter

Le groupe, actuellement en procédure de sauvegarde, est déterminé à réduire fortement son endettement en vendant des actifs. Selon "Les Echos", il pourrait revendre Marie Brizard acheté il y a deux ans et demi.

Belvédère se prépare à revenir à ce qui était son périmètre il y a deux ans et demi, à savoir un groupe basé essentiellement sur la vodka. Pour ce faire, Belvédère serait prêt, selon notre confrère les Echos de ce lundi, à se défaire de Marie Brizard acquis pour construire un groupe de spiritueux de taille mondiale disposant d'un catalogue complet de vins et d'alcools.

Cette acquisition avait certes permis au groupe de grandir et de grossir. Mais, depuis, les difficultés financières du groupe, qui ont amené le tribunal de commerce de Beaune à le placer en procédure de sauvegarde le 16 juillet dernier, ont changé la donne. Aujourd'hui, la priorité pour les responsables consiste à désendetter Belvédère en cédant des actifs. Une stratégie qui devrait conduire à revendre tout ou partie de Marie Brizard.

Plusieurs candidats auraient déjà marqué leur intérêt, croit savoir les Echos. L'un des produits vedettes mis en vente est l'anisette historique Marie Brizard elle-même. Mais, pour les acquéreurs, la pépite de cet ensemble est sans doute William Peel, un whisky d'entrée de gamme le plus vendu en France, et le onzième dans le monde. Il s'en est écoulé 1,8 million de caisses en 2007. Belvédère est aussi prêt à se séparer de ses autres whiskies (Sir Pitterson, Glen Roger's, Canadian's Tippers), de divers spiritueux, comme le Pastis Berger, le gin Old Lady's, le cognac Gautier, etc. Plusieurs vins (Bodegas Marques de Puerto, Duc de Birac, Eclat du Rhône, etc.) sont également proposés. Belvédère pourrait aussi se défaire des ex-Chais Baucairois, récemment rebaptisés "Moncigale", une autre filiale de Marie Brizard qui assemble et met en bouteille des vins.

Si le groupe parvient à se délester de toutes ses marques, il reviendra ainsi à son métier d'origine, la vodka. Un alcool en plein essor, dont il est l'un des spécialistes mondiaux, avec avant tout une très forte présence en Pologne, où il détient plus d'un quart du marché. En parallèle, le patron et actionnaire de référence est en "discussions avancées" avec des partenaires qui pourraient prendre 15 % du capital et accompagner l'entreprise à long terme, a-t-il indiqué vendredi à l'occasion de l'assemblée générale des actionnaires. Il s'agit de fonds d'investissement et d'un groupe étranger du secteur des boissons.

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