Nicolas Sarkozy réaffirme sa volonté de lutter pour le pouvoir d'achat

Lors d'une rencontre en Isère avec des commerçants, le chef de l'Etat s'est dit déterminé à "aller chercher le point de croissance" qui manque afin d'augmenter le pouvoir d'achat des Français. Il mise notamment sur le projet de loi de modernisation de l'économie, en discussion à l'Assemblée nationale fin mai.

Alors qu'il vient de fêter, dans un contexte économique tendu, le premier anniversaire de son élection, Nicolas Sarkozy a réaffirmé ce mardi sa volonté de lutter pour le pouvoir d'achat, sujet sensible auprès des Français. Lors d'une visite en Isère, le président s'est affirmé déterminé à "aller chercher le point de croissance" qui manque à la France pour "booster" le pouvoir d'achat.

"Je pense que ce n'est pas foutu. Il n'y a pas de fatalité. Je dois montrer l'exemple en allant chercher le point de croissance" qui manque à la France, a-t-il lancé, lors d'une table ronde avec des commerçants de la région. "Je n'ai pas été élu pour m'incliner devant tous les corporatismes et tous les immobilismes", a-t-il également déclaré. "On ne peut pas avoir de résultat si on ne bouge pas. Il faut aller contre les tabous, les idées reçues".

Parmi les "trois manettes" à la disposition du gouvernement pour améliorer le pouvoir d'achat: les heures supplémentaires, la baisse des prix par la concurrence et l'intéressement. Le gouvernement compte ainsi sur son projet de loi de modernisation de l'économie (LME), qui sera en discussion à l'Assemblée nationale à partir du 27 mai.

La réforme de la grande distribution est en effet un des points phares du texte. Il prévoit en particulier un relèvement de 300 m2 à 1.000 m2 du seuil de déclenchement de la procédure d'autorisation d'implantation de nouvelles grandes surfaces, ainsi qu'une division par deux des délais d'examen des demandes (aménagement de la loi Raffarin sur l'implantation commerciale).

Or, ce mardi, le député UMP Jean-Paul Charié, rapporteur du projet de loi sur la modernisation de l'économie (LME), est allé plus loin en proposant la fin en 2009 des procédures d'autorisation préalables à l'installation des grandes surfaces. "Depuis 1973 (NDLR, loi Royer sur le commerce), on a fait des lois opposant grandes surfaces et petits commerces. Or, il faut opposer pratiques loyales et déloyales", explique-t-il.

Lundi, c'est le très médiatique patron des magasins Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, qui a de son côté plaidé pour un projet de loi de modernisation de l'économie plus "radical" en matière d'implantation commerciale, pour pouvoir faire baisser les prix grâce à plus de "concurrence".

"La loi crée un secteur libre sans besoin d'autorisation au-dessous de 1.000 m2, au-delà on entre dans un secteur administré avec un pouvoir accru des élus", a-t-il rappelé. "Je ne comprends pas ce que les élus viennent faire là-dedans en terme de concurrence, ce ne sont pas les mieux placés pour choisir quelles sont les enseignes les plus favorables aux consommateurs", a-t-il estimé.

En outre, "un secteur libre limité à 1.000 m2, ce n'est pas ça qui va faire baisser les prix, le projet est, là, très bancal", a-t-il poursuivi jugeant que cela allait faire débat au parlement. Néanmoins, le patron français estime que si le texte du projet de LME était voté en l'état, il permettrait de "diviser par deux l'inflation au second semestre" 2008.

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