Le pétrole affiche un nouveau record absolu malgré le geste des Saoudiens

Le prix du baril de brut inscrit un nouveau record absolu à 139,89 dollars (contre un précédent record le 6 juin à 139,12 dollars) pour le WTI. Le Brent à Londres est également au plus haut. Le marché fait preuve d'une très grande volatilité. Les cours remontent ce lundi après avoir nettement accusé le coup ce matin dans la perspective d'une augmentation de la production saoudienne

Rien n'y fait: les cours du pétrole ont franchi un nouveau record absolu ce lundi à l'ouverture des cotations officielles à Wall Street. Les prix du pétrole se sont en effet propulsés subitement à un nouveau record, à 139,89 dollars le baril à New York, à quelques jours - le 22 juin exactement - d'une réunion au sommet en Arabie saoudite entre pays consommateurs et producteurs, destinée à étudier les causes de l'envolée de l'or noir.

Et pourtant en fin de semaine et ce matin en Asie, l'évolution des cours de l'or noir était au reflux. Dans les échanges matinaux, le prix du baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet perdait 1,19 dollar, à 133,67 dollars. Le baril de pétrole Brent pour livraison en août cédait 93 cents, à 134,18 dollars.

Le dernier record du WTI remontait au 6 juin, jour où il avait atteint 139,12 dollars le baril.
Le Brent de la mer du Nord a aussi atteint un nouveau plus haut historique en séance à 139,32 dollars le baril, contre 138,12 également touché le 6 juin.

Le premier exportateur de pétrole au monde a décidé d'accueillir le 22 juin à Djeddah une réunion des principaux pays producteurs et consommateurs pour discuter de la flambée du cours du baril, qui a enregistré le 6 juin un record absolu à 139,12 dollars à New York.

En attendant, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite lors d'une rencontre avec le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon venu dans le royaume pour une visite de vingt quatre heures a reconnu que les prix du pétrole sont "anormalement élevés en raison de facteurs spéculatifs et de la politique de certains gouvernements". Rapportant les propos d'Abdallah, Ban Ki-Moon a déclaré à des journalistes qu"il est prêt à faire tout ce qui est en son pouvoir pour ramener le prix du pétrole à des niveaux convenables". Et d'ajouter que l'Arabie, premier producteur de pétrole de l'Opep, "semble étudier très sérieusement la façon dont elle peut répondre à cette question en augmentant sa production". Cette augmentation pourrait être de 200.000 brails par jour en juillet, a t-il précisé, citant le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi.

"(...) ils (les Saoudiens, ndlr) ont augmenté la production de 300.000 barils (par jour) en juin. Il y aura une augmentation de 200.000 barils (par jour) en juillet en réponse à la demande des clients", soit 500.000 barils par jour sur deux mois", a expliqué Ban Ki-Moon.

Cette augmentation devrait porter la production de l'Arabie saoudite de 9,45 millions de barils par jour actuellement à 9,75 millions. Un chiffre inférieur aux 10 millions de barils par jour rapportés vendredi par le magazine économique spécialisé Middle east Economic Survey et le quotidien New York Times, citant des analystes non identifiés et des traders en relation avec des officiels saoudiens.

"Les Saoudiens répondront positivement chaque fois qu'il y aura une requête de la clientèle de façon à ce qu'il n'y ait pas de pénurie", a même déclaré Ban Ki-Moon à des journalistes, à bord de l'avion le conduisant à Londres, après sa visite en Arabie saoudite, tout en ajoutant que Ali Al-Nouaïmi estime que les consommateurs et les autres devraient jouer leur rôle pour agir contre les spéculateurs et baisser les taxes afin de résoudre la crise pétrolière actuelle.

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