L'art naïf est le fait de peintres - rarement de sculpteurs, encore moins tapissiers - qui, faute d'avoir maîtrisé la technique de base, représentent des personnages ou des paysages sans tenir compte de "l'effet perspective", ni de la taille proportionnelle des différents éléments. Comme de plus, ces artistes utilisent des couleurs "à plat", la toile est fortement bigarrée et ressemble souvent à une oeuvre enfantine.

Ces autodidactes du pinceau sont regroupés sous un vocable générique "naïf" (à ne pas confondre avec l'art "brut", proche, mais plus rugueux avec des signatures de Chaissac ou Dubuffet), et parfois en "écoles". Ainsi, on trouve les Haïtiens, les Yougoslaves, l'Ecole de Paris, la Nature touch américaine,...

Si les grands noms restent rares (Douanier Rousseau, Grand Mama Moses, André Beauchant, Emma Stern, Ferdinand Cheval, André Demonchy), les autres, très nombreux, fleurissent un peu partout.

Plusieurs musées leur sont consacrés en France : Laval (patrie d'Henri Rousseau), Nice (collection Jacobsky), Montmartre (face au Marché Saint Pierre), Béraut (Gers) ou Vicq-en-Yvelines (le Midan).

Il leur manquait un festival : depuis quelques années c'est chose faite à Verneuil sur Avre (Eure) où l'Espace Saint Laurent, dans une ancienne église, et l'abbaye Saint Nicolas accueillent 800 oeuvres de 120 artistes venus de 28 pays, avec cette année, un accent particulier sur les peintres britanniques et, comme thème fédérateur, le mariage. Des conférences, des films et des visites guidées complètent un programme étalé sur cinq semaines.

Jusqu'au 27 avril, Verneuil sur Avre (Eure), renseignements : www.festivalnaif.com