Tassement de l'activité des assureurs français en 2007

Selon les chiffres annuels de la Fédération française des sociétés d'assurance, l'activité du secteur s'est repliée en 2007 de 0,9%. C'est le domaine de l'assurance des personnes qui a enregistré le recul le plus net, en raison notamment de la conjoncture financière.

Année moyenne pour l'assurance française, en 2007. Selon les chiffres publiés aujourd'hui par la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA), le chiffre d'affaires du secteur a légèrement baissé l'année dernière après deux années de forte hausse, et cela en raison d'un "contexte financier peu favorable".

Le chiffre d'affaires directes (hors réassurance) des assureurs français a ainsi reculé de 0,9%, à 195,4 milliards d'euros. Une contre-performance qui fait suite à de très fortes progressions les années précédentes : 12,1% en 2006 et 11,3% en 2007.

Le recul enregistré par ces activités tient essentiellement à la diminution des cotisations en assurances de personnes. Elles se sont repliées de 1,8% à 151,6 milliards, après cinq années consécutives de hausse. Cette activité d'assurance des personnes, qui représente 77% des cotisations totales, a été affectée par un "contexte économique et financier peu favorable", précise la FFSA.

Au sein de cet ensemble, l'assurance vie accuse une baisse de 3% (à 136,7 milliards d'euros) en raison de "l'inversion de la courbe des taux" (taux à trois mois supérieurs à ceux à dix ans), qui favorise l'épargne liquide des ménages, et d'une "moindre décollecte de plans d'épargne logement" au bénéfice de l'assurance vie.

A l'inverse de l'assurance des personnes, celle des biens a connu une bonne année en 2007. Après quatre années de ralentissement, les cotisations des assurances de biens et responsabilités ont progressé de 2,6% à 43,8 milliards d'euros. "Cette légère progression provient essentiellement de l'augmentation des volumes des biens assurés et des garanties", avance la FFSA. Les tarifs, en revanche, n'ont pas augmenté, du fait de la concurrence intense qui sévit sur le marché de l'assurance automobile et des grands risques d'entreprise.

Le chiffre d'affaires de l'assurance automobile est demeuré stable, celui de l'assurance multirisques habitation a augmenté de 4,9% et celui de l'assurance construction, qui a "continué à bénéficier de la bonne tenue du secteur du bâtiment" en 2007, a progressé de 8,9%.

Il y a un domaine où les assureurs français ont fait des performances : c'est l'international. Là, leur chiffre d'affaires a crû de 28,3%, "confirmant la quatrième place mondiale de l'assurance française", souligne la FFSA. L'Union européenne (hors France) représente toujours leur première zone d'activité (58,7%), devant l'Amérique du Nord (18,7%), l'Asie (9,9%) et l'Europe hors UE (8,3%), précise la FFSA.

Au chapitre de leurs investissements, les compagnies d'assurance françaises placé 2,2 milliards d'euros l'année dernière dans des PME françaises non cotées. Leur investissement total dans ce secteur est donc passé à 10,4 milliards d'euros depuis décembre 2003.

En septembre 2004, les assureurs se sont engagés à investir à l'horizon 2007 2% de leurs encours dans le capital-investissement (sociétés non cotées ou cotées sur un marché non réglementé), soit un investissement supplémentaire de 6 milliards d'euros entre la fin 2003 et la fin 2007. En montant absolu, cet engagement est "donc largement dépassé", se félicite la FFSA.

En revanche, en termes de part des encours, l'objectif de 2% n'est pas encore atteint, les investissements dans le non coté atteignant 1,61% des investissements totaux du secteur à fin 2007, soit 22 milliards d'euros.

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