Les rehausseurs de crédit SCA et FGIC dans la tourmente

L'agence de notation Fitch a relégué SCA parmi les valeurs spéculatives, en abaissant de cinq crans sa note de "A" à "BB". Quant à FGIC, son exposition sur des pertes sur crédits immobiliers est désormais supérieure à la limite légale.

La crise des "subprime" continue de faire de sérieux dégâts auprès des rehausseurs de crédit. L'agence de notation Fitch Ratings a relégué mecredi soir Security Capital Assurance (SCA) parmi les valeurs spéculatives, en abaissant de cinq crans sa note de "A" à "BB". "Le niveau actuel des fonds propres et des ressources dont dispose le groupe pour faire face à ses engagements n'est plus cohérent avec les normes de Fitch pour une note dans la catégorie investissement", selon le communiqué de l'agence de notation. Si les autres agences de notation (Moody's et S&P) suivent Fitch, SCA serait condamné. Les rehausseurs de crédit ont besoin du meilleur "rating" possible - idéalement un "AAA", la note maximale - pour exercer leur métier.

Pour Fitch, SCA a besoin de 5,6 à 5,9 milliards de dollars de fonds propres supplémentaires pour accrocher un "AAA". Même pour retrouver un classement en valeur d'investissement, il lui faudrait lever entre 600 millions et 1,2 milliard de dollars de fonds propres nouveaux, selon l'agence.

Du côté de FGIC, la situation n'est guère meilleure. Le rehausseur de crédit a déclaré que son exposition sur des pertes sur crédits immobiliers était supérieure à la limite légale. Et de préciser dans la foulée qu'il pourrait revoir à la hausse ses provisions pour pertes en raison d'un litige avec la banque allemande IKB. FGIC a, en effet, annoncé récemment son intention de poursuivre IKB, mise à genoux par la crise des "subprime", pour fraude, estimant que la banque publique n'avait pas fourni toutes les informations nécessaires sur les 1,9 milliard de dollars de dettes que FGIC a accepté d'assurer.

Dans un communiqué, le groupe détenu par l'assureur de crédit immobilier PMI et par les fonds d'investissement Blackstone Group, Cypress Group et CIVC Partners, a dit avoir réduit ses positions de capital et de plus-values de manière drastique à la date du 31 décembre. Pour les spécialistes, FGIC aurait néanmoins besoin d'environ deux milliards de dollars pour stabiliser sa situation.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.