La banque mutualiste française Crédit Mutuel a enregistré un bénéfice en baisse en 2007 en raison d'un "environnement fortement perturbé" mais qui la place néanmoins au troisième rang des banques françaises.

Le bénéfice net part du groupe a reculé de 7,3% par rapport à 2006, s'affichant à 2,730 milliards d'euros. Le Crédit Mutuel dégage cependant le troisième meilleur résultat des banques françaises, après BNP Paribas (7,8 milliards) et Crédit Agricole (4,044 milliards). En terme de produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires), la banque mutualiste reste en cinquième position. Son PNB a reculé de 2,5% en 2007 pour s'établir à 10,568 milliards d'euros.

Le recul du PNB "n'est pas imputable" à la crise des crédits immobiliers à risques aux Etats-Unis ("subprime"), assure la banque, qui affirme n'avoir été que "marginalement" affectée. En excluant les dépréciations, le PNB aurait progressé de 1,7%. Les frais généraux ont augmenté parallèlement de 2,6%, avec pour conséquence une progression de près de trois points, à 61,6%, du coefficient d'exploitation.

Le Crédit mutuel a passé près de 300 millions d'euros de provisions sur ses portefeuilles de titres liés au "subprime": 180 millions via une filiale américaine et 117 millions sur le portefeuille d'Arkéa (Crédit Mutuel de Bretagne, Massif central, Sud-Ouest et Compagnie financière du Crédit Mutuel).

Le groupe mutualiste fait état par ailleurs d'un bond de 17,5% de ses encours de crédit, l'an passé, ce qui lui a permis de porter sa part du marché français à 17,3%. Elle est de 23% pour le seul crédit immobilier, un secteur où il continue de jouer un rôle de premier plan. Alors que plusieurs concurrents ont nettement ralenti leur production de nouveaux crédits à l'habitat, celle du groupe Crédit mutuel a encore progressé de 7,6% en 2007.