Fin de la grève chez Dacia, la filiale roumaine de Renault

Les salariés de l'usine de Roumanie de la filiale du groupe Renault ont accepté les nouvelles propositions de la direction et ont mis fin à leur mouvement entamé voici dix-neuf jours.

Les salariés de l'usine Dacia de Pitesti, en Roumanie, ont décidé ce vendredi matin de mettre un terme à leur mouvement de grève lancé le 24 mars dernier. Une décision qui fait suite à la présentation de nouvelles propositions par la direction de l'usine, propositions acceptées par les syndicats.

"La grève est terminée et le travail a repris à partir de 13h00", a déclaré Liviu Ion, porte-parole de Dacia, joint au téléphone par l'AFP, l'Agence France Presse. Et cette information a été confirmée par les représentants du syndicat de l'usine. "C'est un compromis pour chaque camp", a déclaré Nicolae Pavelescu, l'un des leaders du syndicat, "l'usine tournera à pleine capacité à partir de lundi".

Ce déblocage intervient alors que la situation avait plutôt semblé se tendre ces derniers jours. Mercredi, un tribunal roumain s'était prononcé en faveur de la légalité du mouvement de grève, légalité qui était contestée par Dacia. Le constructeur automobile avait décidé de faire appel.

Suite à cette décision de justice, les salariés de Dacia avaient réalisé une grande manifestation hier, réaffirmant leur détermination.

Mais la direction du groupe a formulé hier soir de nouvelles propositions, qui ont donc été acceptées par les syndicats. Elle prévoit désormais une majoration salariale mensuelle de 360 lei (environ 133 euros) brut en deux tranches (300 à partir du 1er janvier 2008 et 60 à partir du 1er septembre), à laquelle s'ajoute une prime annuelle d'un minimum de 900 lei (330 euros) brut calculée sur la base des différents salaires de l'usine.

Les syndicalistes réclamaient notamment une revalorisation salariale représentant une somme fixe de 550 lei, accordée en deux tranches, et une majoration des primes accordées à Pâques et à Noël.

Reste que cette grève emblématique aura coûté cher à Dacia. Selon l'agence Reuters, la facture pourrait s'élever à 50 millions d'euros, avec un manque à gagner au niveau du résultat opérationnel 2008 de sa maison mère Renault qui pourrait se situer entre 35 et 40 millions d'euros.

La voiture à bas prix Logan s'inscrit aujourd'hui comme l'un des succès phare de Renault. Depuis le début de la grève, les analystes estiment à 17.000 le nombre de Logan qui n'ont pas pu sortir des chaînes de montage à Pitesti.

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