La confiance des dirigeants de grandes entreprises industrielles japonaises est tombée en juin à son plus bas niveau depuis cinq ans mais son recul est moins marqué qu'attendu, montre ce mardi l'enquête trimestrielle Tankan de la Banque du Japon. L'indice mesurant le sentiment des industriels est revenu à +5 contre +11 dans la précédente enquête en mars, alors que les économistes tablaient en moyenne sur un niveau de +3.

Cet indicateur, qui mesure la différence entre la proportion d'entreprises faisant état d'un climat favorable à leur activité et celle jugeant les conditions défavorables, affiche désormais trois trimestres consécutifs de baisse et se situe à son plus bas niveau depuis septembre 2003, lorsqu'il avait chuté à +1. L'indice de septembre est en outre attendu à +4, ce qui montre que les entreprises s'attendent encore à une légère dégradation du climat au cours des trois mois à venir.

Les intentions d'investissements des entreprises du secteur sont revenues parallèlement au plus bas depuis six ans pour cette période de l'année mais elles sont, elles aussi, supérieures aux attentes. Les grandes entreprises prévoient d'augmenter leurs investissements - l'un des principaux moteurs de la croissance japonaise - de 2,4% sur l'exercice fiscal à fin mars, légèrement plus que la hausse de 2% anticipée par les économistes.

Les sociétés interrogées ont cependant revu à la baisse leurs perspectives de résultats: les grands groupes prévoient désormais une baisse de 7% de leurs bénéfices sur l'exercice en cours, alors qu'ils tablaient il y a trois mois sur une hausse de 0,3%.

"Le principal élément du Tankan, c'est que l'économie japonaise ralentit mais pas aussi rapidement qu'attendu", a commenté Takahide Kiuchi, chef économiste de Nomura Securities, cité par l'agence Reuters. "Le rythme de la dégradation de la confiance des entreprises se modère et il semble improbable que l'économie s'achemine vers un ajustement marqué."