Colonial, en crise, veut passer sous les 60% de Foncière Lyonnaise

Réagissant à des informations de presse, le groupe immobilier espagnol a annoncé vouloir passer sous les 60% de sa filiale Foncière Lyonnaise dans laquelle il détient 84,4%. Il a également tenté de rassurer les marchés sur sa situation alors que le groupe est en pleine crise boursière et multiplie les cessions. Son patron a dû démissionner.

Le promoteur espagnol Colonial, en pleine tourmente boursière, a répondu ce mercredi à des informations de presse en annoncant son intention de descendre sous la barre des 60% de sa filiale française Foncière Lyonnaise (détenue à plus de 84%) pour respecter la législation sur les sociétés d'investissements immobiliers cotées (SIIC).

Le groupe a en revanche affirmé qu'il "n'a pris aucune mesure sur sa part" de 15% dans le groupe hispanique d'infrastructures FCC, comme le laissait entendre le quotidien économique espagnol Cinco Dias ce mercredi.

Il faut dire que depuis plusieurs jours, le groupe vit des moments agités. L'autorité espagnole des marchés CNMV a ainsi suspendu ce mercredi la cotation de Colonial après une chute de plus de 40% de son cours en deux séances (le titre avait fini à 1,88 euro vendredi contre un plus haut annuel de 6,08 euros).

Après cette dégringolade boursière, le groupe a annoncé vendredi soir le départ de son président, et deux ventes d'immeubles coup sur coup, pour plus de 300 millions d'euros lundi et mardi, alimentant les craintes sur une course aux liquidités de Colonial, qui serait contraint de vendre à tour de bras pour alléger sa dette.

Pour autant, Colonial a tenté ce mercredi de rassurer les marchés financiers sur sa situation en affirmant que tout allait bien et que les choses suivaient leur cours. "La compagnie a atteint ses prévisions pour 2007, en conséquence, elle suit le cours de ses projets, sans besoin d'adopter des mesures extraordinaires", indique ainsi un communiqué de l'entreprise transmis par l'autorité espagnole des marchés (CNMV).

De même, les deux ventes annoncées lundi et mardi (immeubles et terrains logistiques à Abertis pour 201 millions d'euros, et une tour à Barcelone à la grande caisse d'épargne catalane La Caixa pour 107 millions d'euros) "correspondent à l'activité habituelle de rotation des actifs de Colonial", affirme le groupe.

En revanche, Colonial ne s'est pas prononcé sur les informations du quotidien Cinco Dias qui affirme que le groupe souhaite rouvrir des discussions sur une éventuelle fusion avec le français Gecina , la filiale française de l'espagnol Metrovacesa.

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