Malgré le retournement de conjoncture aux Etats-Unis, le premier équipementier mondial pour les réseaux internet, le groupe américain Cisco, a publié mardi soir après la clôture de Wall Street des résultats supérieurs aux attentes du marché. Le bénéfice net du troisième trimestre de l'exercice fiscal 2007-2008 de Cisco est certes ressorti en baisse de 5%, à 1,8 milliard de dollars, soit 0,29 dollar par action, contre 1,9 milliard (0,30 dollar) il y a un an. Mais cela s'explique par une charge exceptionnelle de 246 millions de dollars liée à une acquisition.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort ainsi supérieur aux attentes, à 0,38 dollar sur la période, contre 0,34 il y a un an et une prévision moyenne des analystes de 0,36 dollar, selon Reuters Estimates.

De son côté, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 10,4% à 9,8 milliards de dollars alors que le marché attendait 9,75 milliards.

Les résultats du groupe ont été soutenus à la fois par la progression de sa marge brute (+12%, à 6,3 milliards), mais aussi par un programme de rachat de ses propres actions qui lui a permis d'annuler pour 2 milliards de dollars de titres au cours du trimestre écoulé. Depuis le lancement de ce programme, Cisco a supprimé pour 52 milliards de dollars de ses propres actions.

Sur les neuf premiers mois de l'année, le groupe a dégagé un bénéfice net de 6 milliards de dollars, contre 5,4 milliards de dollars un an plus tôt. Le résultat par action hors exceptionnels s'est ainsi établi à 0,97 dollar, en sensible progression sur les 0,86 dollar des neuf premiers mois de 2006/07. Son chiffre d'affaires était de 29,2 milliards de dollars, contre 25,5 milliards.

Du côté des prévisions, Cisco a indiqué que l'activité devrait connaître un rythme plus soutenu d'ici la fin de l'année calendaire. Pour le seul quatrième trimestre de l'exercice fiscal en cours, le groupe table sur une hausse de son chiffre d'affaires comprise entre 9% et 10% par rapport à la même période d'il y a un an. Le groupe s'est par ailleurs dit "à l'aise" avec un objectif à long terme d'une croissance entre 12% et 17%.