Signe d'espoir pour l'industrie en France

Pour le Groupe des fédérations industrielles (GFI), l'année 2007 a été "une bonne année pour l'industrie française".

L'industrie française a constaté fin 2007 les "premiers signes" d'une stabilisation de sa compétitivité, qui reste toutefois inférieure à celle de ses concurrents européens et soumise aux évolutions de l'euro, a indiqué mercredi le Groupe des fédérations industrielles (GFI).
L'année 2007 a été "une bonne année pour l'industrie française", avec une activité tirée par "une très forte demande mondiale", s'est félicité le président du GFI, Yvon Jacob, lors d'une conférence de presse.

La production industrielle a augmenté de 2% contre 1% en 2006, tandis que le chiffre d'affaires progressait de 4%, à 940 milliards d'euros, après 4,4% en 2006. Les investissements ont progressé de 2%, à 38,7 milliards, contre 1% en 2006.

Le déficit des échanges extérieurs de produits industriels s'est toutefois creusé: à 15,9 milliards d'euros en fin d'année, contre 3,5 milliards fin 2006, en raison d'un "gonflement très fort des importations de produits industriels", a expliqué Denis Ferrand, de l'institut Coe-Rexecode.

Pour 2008, même si l'activité pourrait être "inférieure à ce qu'elle a été, elle devrait subsister", a estimé M. Jacob, soulignant que "les discours alarmistes sur une diminution de l'activité ne concerne pas le secteur, en tout cas pas pour l'instant".

Mais "la forte appréciation de l'euro par rapport au dollar et aux monnaies d'Asie qui lui sont liées pèsera sur nos prix et sur nos marges si nous voulons conserver et développer nos parts de marché hors de la zone euro", a-t-il prévenu.

Point positif, la fin de 2007 a été marquée par "des signes de stabilisation" de la part de marché des industriels français dans les exportations de la zone euro, à 13,5%, alors qu'elle ne cessait de se dégrader depuis le début des années 2000, s'est félicité M. Jacob.
Mais cette nouvelle tendance relève "davantage du fait que les Européens voient leur industrie ralentir qu'à une accélération de l'industrie française", a souligné M. Ferrand.

"Nous sommes toujours dans une situation de compétitivité dégradée", a ajouté Yvon Jacob, estimant que la France ne s'est toujours pas attaquée aux "handicaps du poids des charges sociales et de la taxe professionnelle".
Reste que les industriels français ont commencé à profiter de la mise en place du dispositif d'exonération de charges sur les heures supplémentaires, qui "a incontestablement aidé les entreprises à travailler plus pour répondre à la demande mondiale", a-t-il estimé.

L'industrie a jusqu'à présent été le secteur qui a eu le plus recours aux heures supplémentaires, en raison du "niveau élevé des difficultés de recrutement rencontrées", explique ainsi l'institut Coe-Rexecode dans son tableau de bord de l'industrie française de mars.

L'apparition de "signes" de stabilisation de la compétitivité sont aussi "probablement" liés à la disparition ces dernières années des "franges de l'industrie qui étaient les plus menacées par la faiblesse de leur compétitivité", a encore estimé M. Jacob.

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