Le pétrole et l'euro battent encore leurs records

Les craintes sur l'état de l'économie américaine poussent à la hausse la monnaie européenne. Tandis que les opérateurs s'interrogent sur les décisions qui seront prises mercredi par l'Opep.

Où s'arrêteront le pétrole et l'euro? La dévise européenne a atteint, ce lundi 3 mars, un nouveau record face au billet vert, se hissant jusqu'à 1,5264 dollar vers 14h30 GMT. Le précédent sommet historique de 1,5239 dollar établi vendredi est ainsi dépassé.

Logiquement, le pétrole, lui aussi, suit la même pente ascendante. Les prix du baril ont établi de nouveaux records, ce lundi à New York avec 103,51 dollars, et à Londres, à 102 dollars, conséquence de la nouvelle dégringolade du dollar, monnaie dans laquelle est libellé le brut.

Les craintes de ralentissement économique aux Etats-Unis entretiennent les spéculations de baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) et pèsent sur le dollar. Même si certains experts insistent sur l'incertitude envers les évolutions de l'économie mondiale, contre lesquels les investisseurs pourraient se prémunir en pariant sur le yen ou le dollar.

A cette envolée de l'euro, ce sont aussi des incertitudes qui s'ajoutent pour favoriser la montée du pétrole. Les investisseurs s'interrogent en effet, sur la décision que va prendre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur son niveau de production, au terme de sa réunion, qui débute mercredi 5 mars à Vienne.

Si les pays consommateurs appellent à une hausse des quotas officiels de production du cartel, qui représente plus de 40% de la production mondiale, les analystes estiment qu'au mieux l'Opep laissera inchangée sa production. "L'Opep ne bougera pas au vu des prix actuels du marché", estime Eric Wittenauer, d'A.G Edwards.

L'Union européenne préoccupée par la hausse de l'euro


Les pays européens sont préoccupés par l'appréciation spectaculaire du taux de change de l'euro, ce lundi. Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker "commence à être de plus en plus préoccupé et vigilant". De son côté, le ministre slovène des Finances, Andrej Bajuk, dont le pays préside l'Union européenne souligne que "ces évolutions ne sont pas très encourageantes mais nous travaillons" pour apporter des réponses, a-t-il ajouté, sans donner plus de détail.

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