La crise des "subprime" aurait déjà coûté 215 milliards de dollars aux banques

Une estimation réalisée par l'autorité de régulation japonaise du secteur financier, la FSA.

La facture ne cesse de s'alourdir à mesure que les jours passent. La crise des crédits hypothécaires américains à risque dits "subprime" aurait désormais coûté 215 milliards de dollars (140 milliards d'euros) à l'ensemble des banques du globe. En octobre, ce montant était estimé par Merrill Lynch à 150 milliards de dollars. Le courtier UBS avait même avancé une estimation de 600 milliards de dollars !

Cette fois, c'est le président de l'autorité de régulation japonaise du secteur financier (FSA), Takafumi Sato, qui s'est penché sur le phénomène. Selon lui, 55% des pertes (117,8 millions de dollars) auraient été essuyées par les seules institutions financières américaines.

Outre-atlantique, Merrill Lynch et Citigroup sont les plus grosses victimes. Selon une étude de Bloomberg, la première institution a perdu 24,5 milliards de dollars, quand la seconde a enregistré un manque à gagner de 22,4 milliards de dollars. Mais le courtier UBS pourrait bientôt leur souffler la première place aisément : sa facture totale pourrait avoisiner 60 milliards de dollars.

Selon l'autorité de régulation japonaise, les banques européennes auraient de leur côté essuyé 78,5 milliards de dollars de pertes. Parmi les institutions les plus touchées figurent le groupe sino-britannique HSBC, l'allemand IKB ou encore les français Crédit Agricole SA et Société générale. Les établissements financiers asiatiques et canadiens totalisent enfin 13,7 milliards de dollars. Au 31 décembre 2007, les institutions japonaises avaient à elles seules enregistré 11.2 milliards de dollars de pertes liées à la crise des liquidités.

Ces chiffres ressortent de l'analyse d'un groupe de travail formé en février par la FSA. Treize experts avaient alors été nommés pour surveiller l'évolution globale des marchés internationaux, des matières premières, des obligations, des crédits et des changes. Mais la dégradation de la notation financière du réhausseur de crédit CIFG en fin de semaine dernière, laisse présager un nouvel alourdissement de la facture pour les banques dans leur ensemble.

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