Eiffage retrouve son caractère spéculatif après le rejet du vote double

Le titre a rebondi ce jeudi en gagnant près de 2,6%, au lendemain de son assemblée générale qui a rejeté une résolution de la direction visant à instaurer un droit de vote double.

L'assemblée générale des actionnaires du groupe de construction et de services Eiffage a rejeté mercredi une résolution introduisant un droit de vote double pour les actionnaires détenant des titres depuis au moins trois ans. Cette résolution n'a en effet recueilli que 64,13% de oui alors que son adoption requiert une majorité qualifiée des deux tiers.

Le marché semble du coup estimer que la valeur retrouve un caractère spéculatif. Elle a progressé ce jeudi de 2,57% à 46,55 euros. Alors qu'elle a baissé de plus de 30% depuis le début de l'année.

Pour Eiffage, qui a vu son ancien premier actionnaire le groupe espagnol Sacyr tenter en vain d'entrer au conseil d'administration pendant deux ans, "il n'y a pas globalement de risque de déstabilisation" car les actionnaires représentés au conseil d'admnistration (CDC, Groupama et les salariés) représentent 55% du capital, selon son PDG, Jean-François Roverato.

"Dans l'immédiat, il n'y a pas de souci. Cette résolution se voulait préventive, dans un objectif de long terme", a ajouté le PDG d'Eiffage. Mais les marchés y voient la fin d'un pacte formé autour du PDG, des salariés et des managers.

Pour 2008, Eiffage prévoit un chiffre d'affaires de 13 milliards d'euros contre 12,596 milliards, soit une progression de 3,2%. "Je n'ai aucune inqiuétude sur l'objectif gobal", a affirmé Jean-François Roverato malgré une baisse de 4 millions d'euros des recettes des autoroutes au cours du mois de juin.

Eiffage, qui n'a pu acquérir le groupe d'ingénierie électrique Cegelec, ni le groupe de cliniques Vitalia, entend désormais se concentrer, dans le monde de la santé, sur "des cibles plus modestes", a indiqué encore le PDG qui n'exclut pas que son groupe développe lui-même un réseau de cliniques avec des médecins.

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