Emploi : offre insuffisante et qualification inadaptée sont les principaux freins à la reprise

Les personnes à la recherche d'un emploi sont prêtes à faire des concessions pour retravailler, selon une enquête de la Dares et de la Drees. Gagner plus est la principale préoccupation des personnes ayant repris un emploi.

A l'heure où le contrôle de la recherche d'emploi des chômeurs va être renforcée, il est intéressant de comprendre quels sont les obstacles à la reprise d'une activité. La Dares et la Drees, les organismes statistiques respectifs du ministère de l'Emploi et du ministère du Travail, ont mené en 2007 une enquête auprès des personnes de 23 à 55 ans susceptibles de percevoir la prime pour l'emploi (revenus d'activités inférieurs à 1,5 Smic), qu'elles soient en emploi ou non.

Ainsi, la plupart des demandeurs d'emploi sont prêts à faire des concessions importantes pour retravailler, comme déménager (la moitié des personnes à la recherche d'un emploi), pour peu qu'on leur propose "un emploi ferme ou une perspective d'emploi sûre". En outre, les trois quarts des personnes souhaitant retravailler se disent prêtes à accepter un emploi inférieur à leur qualification, donc moins rémunéré que le précédent. Si les personnes à la recherche d'un emploi cherchent majoritairement un poste à temps plein et à durée indéterminée, près d'une sur deux serait prête à accepter un emploi à temps partiel ou à durée limitée.

Les deux principaux freins à la reprise d'un emploi sont l'insuffisance des offres dans le bassin d'emploi et l'inadéquation entre les qualifications et/ou l'expérience des chômeurs et les offres d'emploi proposées, davantage que la question financière. La principale difficulté évoquée par les chômeurs est l'absence ou le faible nombre d'offres d'emploi dans leur région (46%). Cet obstable concerne plus d'un chômeur diplômé du supérieur sur deux (57%). Les deux tiers des chômeurs citent l'absence de formation adéquate (diplôme en l'occurence) ou le manque d'expérience.

La question financière (coûts des transports et de la garde d'enfants notamment), si elle n'est pas déterminante, peut constituer un obstacle à la reprise d'un emploi. C'est même le principal motif de refus, d'autant plus fréquent que le niveau de diplôme est élevé. La question financière est surtout la principale préoccupation des personnes occupant un emploi. Plus d'une personne interrogée exerçant un emploi sur deux n'est pas satisfaite de son niveau de rémunération. Et 43% des personnes en emploi seraient disposées à travailler plus pour gagner plus, en particulier la majorité des personnes employées à temps partiel.

Les autres motifs d'insatisfaction en emploi sont la pénibilité des conditions de travail (un quart des répondants), le travail temporaire (intérim ou CDD) et le coût lié à la reprise d'activité (les transports sont cités par 36% des actifs).

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