Un "début d'année difficile" : c'est l'aveu même ce jeudi matin du groupe belgo-brésilien Inbev, premier brasseur mondial par le volume de bière vendu (marques Stella Artois, Leffe, Beck's...). Son bénéfice net a reculé au premier trimestre de 11% à 249 millions d'euros, très en dessous des prévisions des analystes financiers.

Le chiffre d'affaires a également moins progressé que prévu, en augmentation de 4,8% à 3,198 milliards. En volumes, ses ventes totales ont stagné à quelque 59 millions d'hectolitres avec une érosion dans la bière (-0,4%) à 48,67 millions.

Dans son communiqué, le groupe souligne que les résultats "ne font que refléter un niveau plus faible des volumes dans le secteur, principalement au Brésil (à cause de la météo), ainsi qu'une comparaison défavorable des coûts par rapport au premier trimestre de l'an dernier".

Cette mauvaise performance n'est pas tout à fait inattendue. Fin février, en annonçant ses résultats 2007, le grand brasseur avait souligné que le premier semestre serait délicat, d'abord par comparaison avec un très bon début d'année 2007, ensuite en raison de la hausse des coûts des matières premières et agricoles. Du coup, le second trimestre pourrait lui aussi être difficile.

Mais le patron du groupe, Carlos Brito, souligne dans le communiqué : "nous estimons avoir mis en place les programmes adéquats susceptibles de dégager des résultats plus solides au cours des trimestres à venir".