C'est la grande forme pour Walt Disney. Le groupe américain de médias et de divertissements, présent dans les parcs de loisirs, le cinéma, et la télévision a dépassé les attentes du marché pour le deuxième trimestre de son exercice 2007/08. Selon des chiffres publiés mardi soir, le bénéfice net du trimestre a progressé de 21,6% sur un an, à 1,13 milliard de dollars. Par action et hors exceptionnels, le bénéfice net revient à 0,58 dollar, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 0,51 dollar.

Le chiffre d'affaire ressort également supérieur aux attentes, en hausse de 10%, à 8,71 milliards, contre 8,47 milliards de dollars attendus par les analystes.

Walt Disney a surtout enregistré de fortes performances dans les parcs de loisirs et le cinéma, qui ont compensé une moins bonne activité dans le pôle télévision et une faiblesse dans les produits dérivés.

Dans le détail de l'activité, la division réseaux médias (télévision) affiche ainsi des revenus en hausse de 5% (3,61 milliards de dollars) pour un bénéfice opérationnel en hausse de 14% (1,31 milliard). Dans cette division, les revenus du câble (bouquet ESPN) ont grimpé de 9% (2,11 milliards) mais ceux de la télévision (ABC) accusent une baisse de 2% (1,50 milliard), reflétant selon le groupe l'impact de la grève de longue durée des scénaristes à Hollywood, qui a créé un manque à gagner sur les séries qui auraient dû être bouclées et diffusées.

Les parcs de loisirs affichent pour leur part des revenus en hausse de 11% (2,72 milliards) pour un bénéfice en hausse de 33% (339 millions), grâce aux efforts faits par le groupe pour dynamiser ses parcs aux Etats-Unis et celui d'Eurodisney, proche de Paris (Marne La Vallée) qui a publié mardi une perte nette réduite de moitié pour son premier trimestre.

La division cinéma a dégagé des revenus en hausse de 18% (1,82 milliard) pour un bénéfice en croissance de 61% (377 millions), grâce au succès en salles de plusieurs films dont "No Country for Old men", "Enchanted" ("Il était une fois" en version française) et "Game Plan" ("Maxi papa").

Les produits dérivés accusent à l'inverse une chute de 14% du bénéfice opérationnel (107 millions de dollars), malgré des revenus en hausse de 10% (551 millions), ce que le groupe a expliqué par de moindres revenus fixes liés aux produits dérivés sous licence vendus par des tiers.

Sur les six premiers mois de son exercice, Disney a dégagé des revenus de 19,16 milliards de dollars, en hausse de 9% sur un an, et un bénéfice net de 2,38 milliards, en recul de 8%, en raison d'une comparaison défavorable d'un exercice à l'autre.