La troisième banque britannique, Barclays, qui a annoncé ce matin de nouvelles dépréciations d'actifs liées à la crise du crédit, n'exclut pas de procéder à une augmentation de capital pour améliorer ses ratios de fonds propres.

Interrogé sur l'éventualité d'une telle augmentation de capital, Chris Lucas, directeur financier de Barclays, a affirmé ce matin que "nous disons clairement que toutes les options restent disponibles. Nous ne privilégions ni n'excluons rien". Il a cependant démenti des spéculations selon lesquelles la banque pourrait, comme certaines de ses concurrentes, verser son acompte sur dividende sous la forme d'actions pour contribuer à renforcer son bilan. "Nous ne considérons pas le dividende en actions comme un vrai dividende et nous ne le jugeons donc pas attractif", a-t-il expliqué.

Barclays avait indiqué auparavant que son bénéfice avait chuté au premier trimestre en raison de dépréciations d'un montant de 1 milliard de livres sterling (1,25 milliard d'euros) sur des actifs affectés par la crise du crédit.

Selon la banque, les dépréciations de sa division Barclays Capital s'entendent après prise en compte d'un gain exceptionnel de 700 millions de livres lié à la comptabilisation en "fair value" de son portefeuille de crédit.

Si Barclays a donc annoncé que son bénéfice a baissé au premier trimestre, la banque n'a pas pour autant donné de chiffre. Elle a toutefois indiqué que son ratio de fonds propres Tier 1 devrait être légèrement inférieur au 30 juin au niveau de 5,1% publié à la fin 2007. Barclays a ajouté qu'elle entendait ramener ce ratio à son objectif de 5,25%, "le moment venu".