Blocage des négociations salariales dans les magasins d'habillement

La Fédération des enseignes de l'habillement (FEH) indique avoir fait en avril "des propositions afin de mettre à jour les salaires mensuels garantis". La CGT réclame davantage.

La fédération patronale des chaînes de magasins d'habillement et la CGT ont déploré vendredi chacun de leur côté le blocage des négociations salariales de branche, alors que le premier niveau de la grille reste inférieur au Smic. Toutefois, même lorsque les minima sont inférieurs au Smic, c'est ce dernier qui s'applique pour la rémunération des salariés de la branche.

Le commerce succursaliste de l'habillement est l'une des sept branches qui présentent des "difficultés récurrentes dans les négociations", selon le ministère du Travail. Dans un communiqué, la Fédération des enseignes de l'habillement (FEH) a indiqué avoir fait en avril "des propositions afin de mettre à jour les salaires mensuels garantis". La grille salariale en vigueur, qui concerne 120.000 salariés dans 15.000 points de vente, remonte à 2000 et des négociations avec les syndicats se tiennent depuis 2005 pour la mettre à jour.

La FEH dit avoir "proposé d'ajouter aux salaires mensuels garantis une rémunération annuelle garantie pouvant améliorer les salaires mensuels de +2,5% à 4,2% sur une année selon les catégories", ce qui "protège les salariés contre les variations excessives de l'activité des entreprises".

Selon la CGT cependant, la garantie annuelle "n'est que de 12,3 fois le Smic mensuel pour les employés et 12,4 fois pour les agents de maîtrise" et "il n'y a ainsi pas de 13e mois".
D'après la déléguée Valérie Pringuez, les cinq organisations syndicales de la branche ont demandé que lui soit appliquée la convention collective de la branche du commerce de détail de l'habillement (magasins indépendants), "où les négociations se passent bien et où la grille est plus favorable". Le ministère du Travail s'est dit favorable à cet "élargissement", selon ses informations.

Pour Lucien Odier, président de la FEH cité dans le communiqué, "faire disparaître notre convention collective entraînera une régression sociale ayant des conséquences sur des milliers d'emplois".

Mme Pringuez estime que "le patronat craint simplement de devoir appliquer une grille bien meilleure". Elle-même agent de maîtrise verrait son salaire mensuel augmenter de plus de 300 euros brut.

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