Les investisseurs ont été rassurés par l'appel au marché de Lehman Brothers, qui compte lever 4 milliards de dollars au lieu des 3 milliards de dollars précédemment annoncés. En revanche, les investisseurs ont été bien décidés aujourd'hui à ignorer les mauvaises nouvelles. Et pourtant elles étaient nombreuses, entre la dépréciation de 19 milliards de dollars chez le banquier suisse UBS et celle de 2,5 milliards d'euros chez Deutsche Bank.

Malgré ces très mauvaises nouvelles dans le secteur bancaire européen, les valeurs bancaires françaises ont fait mieux que résister. Société Générale s'installe en tête du CAC, en hausse de 9,48% à 67,90 euros. Crédit Agricole gagne 8,21% à 21,21 euros, BNP Paribas 6,04% à 67,75 euros, Dexia 3,88% à 18,73 euros et Axa 6,69% à 24,53 euros.

Le titre EADS a lui aussi bien résisté et prend 5,19% à 15,79 euros malgré le rapport de l'Autorité des marchés financiers, l'AMF, qui a confirmé qu'il y avait bien eu délits d'initiés dans l'affaire des retards de l'Airbus A380. L'un des grands actionnaires d'EADS, le groupe Lagardère, est également en pleine forme, en hausse de 3,90% à 49,21 euros.

Très forte hausse aussi pour Air France KLM alors que les négociations avec les syndicats d'Alitalia vont se poursuivre jusqu'à demain midi. Air France KLM prend 7,95% à 19,26 euros.

Pernod Ricard reprend le terrain perdu hier et gagne 4,48% à 68,08 euros. Le titre avait cédé hier plus de 4%. Les analystes lui reprochaient un prix très élevé pour l'acquisition de la vodka Absolut.

Le secteur automobile est aussi dans le vert. Renault, qui a vu ses ventes bondir en France de 13% au mois de mars, prend 4,85% à 73,50 euros, PSA est quasi-stable malgré le recul de ses ventes de 13% sur la même période. Le titre s'apprécie de 0,20% à 49,21 euros.

Très fortes hausses pour Bouygues, de 7,63% à 43,31 euros, et pour EDF, de 5,71% à 58,26 euros.

Seule baisse à signaler, celle d'Arcelor Mittal, et encore elle est très faible, de 0,05% à 51,86 euros.

Sur le SRD, à noter les vrais reculs de la SSII Atos Origin qui perd 1,95% à 34,57 euros, et de Valéo, en recul de 3,82% à 24,16 euros. Le marché redoute que le fonds Pardus, qui est actionnaire de ces deux sociétés, ne vende ses titres après qu'il ait annoncé le gel de ses fonds pour éviter des retraits de liquidités massifs.

Pour finir, comme d'habitude, un détour par les marchés pétroliers et les devises. Les cours du pétrole sont en forte baisse en anticipation d'une reprise des exportations irakiennes. Le baril de WTI vaut 100,91 dollars, celui de Brent 99,73 dollars. Sur le marché des changes, 1 euro s'échange pour 1,5608 dollar.

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