L'UIMM va payer les frais de justice de DGS... avec un plafond

Quant à l'indemnité de départ de Denis Gautier-Sauvagnac, président mais aussi délégué général de l'UIMM, elle sera bien versée mais devrait être inférieure à 1 million d'euros.

Les affaires d'argent continuent à l'UIMM. Et la puissante fédération patronale de la métallurgie refuse d'abandonner Denis Gautier-Sauvagnac, dit DGS, son ancien président et délégué général, mis en examen dans l'affaire des retraits suspects des caisses de l'UIMM. "Les frais de justice (de Denis Gautier-Sauvagnac, NDLR) avec un plafond seront pris en charge", indique Frédéric Saint-Geours, le président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), ce lundi matin sur Europe 1.

Quant à l'indemnité de départ, à laquelle DGS pouvait prétendre en tant que délégué général salarié, elle sera versée. Cependant, indique Frédéric Saint-Geours, celle-ci "sera très nettement inférieure" à 1,5 million d'euros et même "moins qu'un million" d'euros. L'UIMM avait reconnu fin février avoir versé à M. Gautier-Sauvagnac, prédécesseur de M. Saint-Geours à la tête de l'UIMM, une indemnité de départ de 1,5 million d'euros, déclenchant l'ire de Laurence Parisot. L'Union s'était alors engagée à réexaminer les avantages de départ de son ancien dirigeant.

Par ailleurs, interrogé sur le montant total des sommes qui ont circulé dans l'affaire de l'UIMM, M. Saint-Geours a indiqué que "le juge (qui instruit l'affaire, NDLR) a l'air d'avoir un chiffre de 19 millions" d'euros depuis 2000. Concernant la destination de ces sommes, le président de l'UIMM a précisé qu'il n'avait pas "la réponse à cette question". M. Saint-Geours a par ailleurs estimé que les réserves actuelles de l'UIMM étaient de "600 millions d'euros".

"Nous sommes en train de travailler pour savoir ce que nous allons faire de ces réserves", a-t-il dit, ajoutant que "nous allons faire en sorte qu'elles soient utilisées pour le plus grand bien des entreprises industrielles". Si ces sommes ne sont pas faites pour "aider des entreprises", le président de l'UIMM a en revanche précisé qu'elles pourraient être destinées à "des projets d'industriels" et à la "formation".

Enfin, M. Saint-Geours a rappelé que "le président de l'UIMM est bénévole" et que par conséquent il gardait son poste de conseiller après de Christian Streiff, président de PSA.

Laurence Parisot entendue par la Brigade financière
Cachottière Laurence ! La présidente du Medef aurait été entendue comme témoin par la brigade financière le 7 mai dans le cadre de l'enquête sur l'UIMM, indique lepoint.fr. Elle a affirmé ne détenir "aucune information" sur le système financier de l'UIMM et les pratiques de ses dirigeants. Laurence Parisot avait jusqu'à présent gardé le silence sur cette convocation devant les instances dirigeantes du patronat. Ni le conseil exécutif du Medef, qui siégeait le 19 mai, et pas davantage le bureau, qui s'est réuni ce matin, n'en auraient été informés.

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