Le patron d'EADS refuse l'idée d'une "golden share" donnée à Paris et à Berlin

Il propose plutôt de limiter à 15% l'entrée d'un investisseur étranger dans le groupe de défense et d'aéronautique.

Le président du conseil d'administration d'EADS refuse l'idée d'une action spécifique (golden share) qui, détenue par les gouvernements de Paris et de Berlin, leur donnerait un pouvoir de veto. Dans un entretien au Financial Times de ce lundi 24 mars, Rüdiger Grube se prononce pour interdire l'entrée d'un investisseur étranger à plus de 15% dans le groupe européen d'aéronautique et de défense.

Il précise même que les statuts de EADS seraient probablement changés en ce sens. "Les principaux actionnaires devraient décider (qui peut prendre une participation stratégique) et non quelqu'un qui n'est pas un actionnaire actuellement", affirme Rüdiger Grube, qui représente le principal actionnaire allemand privé de EADS, le constructeur automobile Daimler

Aujourd'hui, l'Etat allemand n'est pas présent au capital. Daimler (15%) associé à un consortium d'investisseurs (7,5%) incluant des régions allemandes représente les intérêts allemands. L'Etat français détient actuellement 15% du capital d'EADS au sein d'une holding, Sogeade, où il est associé au groupe Lagardère (12,5% du capital, en passe de descendre à 7,5%).

Rüdiger Grube préside depuis l'automne dernier un groupe de travail chez EADS planchant sur l'octroi d'une éventuelle "golden share". Ce groupe devait présenter ses résultats lors de l'assemblée générale ordinaire du groupe en mai.

Le 12 mars, le Français Arnaud Lagardère, gérant-commandité du groupe de médias Lagardère, actionnaire d'EADS, s'était déclaré en faveur de la création d'une "golden share" de EADS, sur laquelle il espérait un accord dans "quelques semaines".

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.