Les évolutions technologiques qui touchent les téléviseurs contribuent à rendre ce marché dynamique et pousser le consommateur à les renouveler. Adieu vieil écran cathodique, ton heure est bel et bien passée. Celui qui l'a remplacé dans le salon des foyers français est désormais bien plus high-tech. Et les Français sont bien décidés à s'en équiper. Tel est le constat du Simavelec qui vient de présenter ce lundi un état des lieux de son secteur avec un accent tout particulier pour les téléviseurs. En 2007, 5,8 millions d'unités se sont vendues, soit 8% de croissance annuelle, et le cap des 6 millions devrait être franchi cette année. En termes de revenus, les ventes ont atteint 4,2 milliards d'euros en 2007, soit 15% de plus qu'en 2006 et cette croissance à deux chiffres devrait se poursuivre puisque le syndicat table sur un chiffre d'affaires en hausse de 11% en 2008 à 4,7 milliards d'euros.

Le nouveau président du Simavelec, Benoît Lelièvre, par ailleurs directeur général de Philips CLS, a insisté sur le fait que ce secteur ne connaissait pas d'inflation et que les prix s'efforçaient d'être toujours plus attractifs: "Payer moins pour avoir plus", tel est le slogan du consommateur, a-t-il indiqué. Néanmoins, le président du Syndicat insiste sur le fait qu'il n'est pas favorable à toute nouvelle taxe de l'ordre de 1 à 2% greffée sur le prix des téléviseurs (financement du piratage par la copie privée, financement de France Télévisions,...) sans pouvoir toutefois en évaluer le manque à gagner.

Le Simavelec constate également que le passage à l'écran plat est quasiment opéré en totalité et que les modèles avec tubes cathodiques sont en voie de disparition au profit de l'écran plat qui a déferlé à grande vitesse dans les foyers. Les plus répandus sont à cristaux liquides (LCD). Ces derniers, très majoritairement installés, ont représenté 70% des 5,8 millions de téléviseurs écoulés en 2007 contre 40% un an plus tôt. Ils devraient même atteindre 86% du parc total en 2008. La part des téléviseurs plasma recule très légèrement et représente autour de 10% en 2007, une proportion qui devrait se stabiliser cette année.

Cette transition vers l'écran plat s'accompagne aussi d'écrans encore plus larges, gagnant environ 3,5 cm par an en moyenne. En 2011, il devrait y avoir quasiment autant d'écrans entre 36 à 78 cm de diagonale que d'écrans compris entre 83 et 96 cm.

A noter que les téléviseurs analogiques disparaissent également progressivement pour laisser la place à leurs homogues numériques, la loi sur la télévision du futur obligeant les fabricants, à partir de mars prochain, à intégrer un adapteur permettant de recevoir la télévision numérique terrestre (TNT). Et en 2009, plus aucun téléviseur analogique ne sera commercialisé.

Et puis enfin, place à la haute définition avec des offres de contenus adaptés tels que les DVD haute définition. Et pour Benoît Lelièvre: "La norme Blu-Ray deviendra le standard de cette technologie". Ce basculement en haute définition n'est possible qu'à condition que d'importants efforts soient fournis pour rendre leur utilisation simple et accessible pour le consommateur.

Benoît Lelièvre a également jugé que d'autres sources de croissance allaient bientôt se dégager comme la télévision mobile personnelle et la radio numérique mais le syndicat n'a avancé aucun chiffre, parlant juste de "forte potentialité".