José Luis Zapatero met l'Etat espagnol au régime minceur

Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a déclaré que l'Etat allait suivre un régime "d'austérité" afin de maintenir l'équilibre budgétaire sans compromettre les dépenses sociales, et prévoit 250 millions d'euros d'économies entre 2008 et 2009.

Cent jours après le début de son second mandat, le décor n'est plus tout à fait le même pour le chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero. Si tout a semblé sourir entre 2004 et 2008 au c hef de l'excécutif, la situation a sensiblement évolué depuis le début de l'année.

Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a déclaré que l'Etat allait suivre un régime "d'austérité" afin de maintenir l'équilibre budgétaire sans compromettre les dépenses sociales, et prévoit 250 millions d'euros d'économies entre 2008 et 2009.

Le "plan d'austérité" est "centré sur la restriction des dépenses courantes de l'administration", a déclaré José Zapatero lors d'un discours devant le conseil économique et social. Il avait déjà annoncé le 18 juin que le budget espagnol pour 2009 serait élaboré sur un principe "d'austérité" en raison du brutal ralentissement économique que connaît le pays, mais sans préciser les mesures.

"En premier lieu, nous allons réduire d'au moins 30% l'offre publique d'emploi pour 2009, tout en préservant certains secteurs essentiels comme la sécurité, la justice, l'inspection du travail", a développé le chef de l'exécutif. De plus, le conseil des ministres va geler vendredi prochain 20 millions d'euros de dépenses prévues dans le budget en cours. Parmi les mesure: le gel de l'évolution des salaires de "tous les hauts fonctionnaires".

Les mesures de l'Etat "supposeront une économie d'au moins 250 millions d'euros entre 2008 et 2009", et le gouvernement espère que cette austérité servira d'exemple aux autres administrations publiques, régionales et locales, a encore indiqué José Luis Zapatero.

Servie par une croissance vigoureuse, l'Espagne avait dégagé depuis plusieurs années des comptes publics excédentaires, performance rare en Europe. Mais le brusque ralentissement économique qui la frappe depuis le début de l'année fait fondre les recettes, et le gouvernement, qui avant la crise financière mondiale espérait continuer de dégager des excédents, a revu ses ambitions à la baisse et vise désormais des comptes publics à l'équilibre pour 2009. Un équilibre d'autant plus délicat à obtenir que le gouvernement va injecter 18 milliards d'euros pour tenter de relancer l'économie en 2008 et 2009, sous forme notamment de restitutions d'impôt.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.