UniCredit va supprimer 9.000 postes en Europe de l'Ouest et investir en Europe de l'Est pour doper de 10% à 12% par an son bénéfice par action d'ici 2010, vient d'annoncer l'établissement italien dans un communiqué publié ce jeudi. En attendant, la deuxième banque italienne par le nombre d'agences a confirmé son objectif d'un bénéfice par action de 0,52 à 0,56 euro en 2008.

Le groupe italien, qui revendique la place de première banque en Europe de l'Est, emploie 170.000 personnes, dont 100.000 en Europe de l'Ouest. En Europe de l'Est, la banque "va développer significativement son réseau tandis qu'elle va se concentrer sur l'efficacité, la rationalisation et le contrôle des coûts en Europe de l'Ouest", indique t-elle dans son plan stratégique 2008-10.

UniCredit va ainsi ouvrir 1.300 agences en Europe de l'Est où ses effectifs augmenteront de 11.500 personnes tandis qu'elle va supprimer 9.000 postes en Europe de l'Ouest (Italie, Allemagne, Autriche). Sur le plan patrimonial, la banque italienne veut porter son ratio Core Tier 1 à 7,1% en 2010 grâce aux économies programmées, contre 5,74% à la fin du premier trimestre. Son coefficient d'exploitation (ratio coûts sur revenus) sera abaissé à 51% en 2010, contre 56% actuellement, a-t-elle précisé.

Au cours des trois dernières années, UniCredit a mené une importante politique d'acquisitions, rachetant l'allemand HVB, l'italien Capitalia, l'ukrainien Ukrsotsbank et la banque kazakhe ATF.

Son titre a perdu 40% en 12 mois, touché par la crise financière, l'abaissement de ses prévisions 2008 et l'affaiblissement de ses ratios patrimoniaux après ses acquisitions.