A Berlin, Albert de Monaco promet de coopérer sur la transparence financière

En déplacement à Berlin, le prince Albert de Monaco a présenté à la chancelière allemande, Angela Merkel, "l'action déterminée" qu'il a conduite "depuis plusieurs années pour faire de Monaco une place financière saine et conforme aux standards internationaux".

Ce déplacement prévu de longue date se tenait alors que l'actualité est dominée par une vaste affaire de fraude fiscale avec le Liechtenstein, qui a pris une tournure internationale. Dans ce contexte, la Principauté de Monaco qui figure sur la liste noire des paradis fiscaux établie par l'OCDE, doit améliorer sa coopération en matière de transparence des circuits financiers.

Angela Merkel a exprimé au prince son souhait de voir s'effectuer de nouvelles avancées aux niveaux européen et international afin de lutter plus efficacement contre le blanchiment, la fraude et la corruption. Elle a sollicité à cet égard la coopération de Monaco. Le prince a fait savoir que son Etat "n'entend pas rester à l'écart d'un mouvement général d'échange d'informations lorsqu'il sera mis en oeuvre par l'ensemble des Etats européens et les principales places financières", indique le communiqué diffusé par le Palais.

Plus tôt dans la journée, le porte-parole du gouvernement allemand, Thomas Steg, avait déclaré que "Monaco n'est pas le Liechtenstein". D'une part le volume des actifs gérés par les établissements financiers n'est pas comparable, et Monaco a montré des signes de bonne volonté pour mieux coopérer avec l'Allemagne et la Communauté Européenne.

La Principauté a de son côté publié hier un argumentaire pro-domo, en partant du regret face à "l'amalgame opéré qui ne correspond pas à la réalité à la suite des critiques qui ont été formulées au cours des derniers jours à l'encontre du Liechtenstein". Il est notamment rappelé que Monaco "ne dispose pas d'un système de fondations qui se prête a la fraude [comme au Liechtenstein, NDLR] et les ayant droits personnes physiques sont connus des services de contrôles financiers". Par ailleurs, la Principauté applique l'accord avec l'Union européenne sur la fiscalité de l'épargne des non résidents avec des dispositions comparables à celles appliquées par certains pays européens, à savoir une retenue à la source de 15% "qui sera portée à 20% au 1er Juillet 2008, ce qui a rapporté 15,6 millions d'euros en 2007".

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