Les marchés veulent reprendre confiance. Mis à mal depuis le début de l'année, il leur a fallu la dernière intervention de la Réserve Fédérale américaine pour se ressaisir. Ce mercredi matin, les marchés asiatiques évoluent ainsi en forte hausse. Tokyo a clôturé en net rebond de 2,48% à 12.260 points. De son côté, la Bourse de Shanghai a terminé en nette hausse de 2,53% à 3.761,61 points, après la baisse de 3,96% la veille. La Bourse de Hong-Kong a pour sa part ouvert en hausse de 3,8% à 22.191 points.

Déjà mardi soir, Wall Street a signé une très belle séance. Le Dow Jones a terminé en hausse de 3,51% (+420,41 points, le plus grand nombre de points depuis juillet 2002 sur une séance). L'indice Nasdaq a pour sa part gagné 4,19%, sa plus forte progression en pourcentage sur une séance depuis mars 2003, et le SP 500 a bondi de 4,24%, le pourcentage le plus élevé depuis octobre 2002 sur une journée.

L'enthousiasme a également été de mise sur les principales bourses latino-américaines: Buenos Aires a pris 1,20%, Mexico 1,61% et Sao Paulo a grimpé de 3,20%.

Dans leur sillage, les marchés européens devraient donc également confirmer leur rebond ce mercredi. A Paris, le CAC a fini mardi en hausse de 3,42% à 5.582 points.

Les marchés saluent ainsi la décision de la Banque centrale américaine, la Fed (Réserve fédérale) qui a finalement annoncé mardi soir une baisse de trois quart de point sur ses taux, soit 0,75%, pour les ramener à 2,25%. Une baisse drastique cependant moins importante que ce que certains experts attendaient, parlant d'un point voire de 1,25% pour redescendre vers les 2%.

La Fed, qui avait déjà abaissé par surprise de 0,25% son taux d'escompte dans la nuit de dimanche à lundi, justifie sa décision en invoquant la détérioration des perspectives économiques et les tensions "considérables" persistant sur les marchés financiers.

Elle a d'ailleurs poursuivi la baisse du taux d'escompte (taux auquel elle prête aux grands établissements financiers) également abaissé de trois quarts de points pour revenir à 2,5%.

Dans son communiqué, la Banque centrale américaine souligne que le resserrement des conditions du crédit et l'aggravation de la contraction du marché immobilier qui, à ses yeux, risquent de peser sur la croissance économique au cours des prochains trimestres.

Quant au sujet de la hausse des prix qui pourrait justifier au contraire de stabiliser voire de relever les taux pour la juguler, la Fed estime que "les incertitudes ont augmenté sur les perspectives d'inflation". Elle indique qu'elle continuera à les "surveiller attentivement".

Si la parité euro-dollar a peu bougé après cette annonce de la Fed, autour de 1,575, le billet vert a en revanche atteint un nouveau plus bas historique face au yen à 96,83 dollars.