Le gestionnaire de fonds britannique Schroders a annoncé vendredi une chute de 28% de son bénéfice net part du groupe semestriel, à 100,7 millions de livres (127,3 M EUR), contre 139,7 millions un an plus tôt, en raison d'une baisse des produits de cession et d'un bond des dépréciations.

Le groupe a préféré mettre en avant dans un communiqué la hausse du bénéfice imposable de ses branches "gestion d'actifs" et "banque privée", qui a grimpé de 14% à 159 millions de livres.

Mais la plupart des autres indicateurs se sont dégradés. La collecte nette de placements auprès d'investisseurs individuels s'est réduite comme peau de chagrin, à 200 millions de livres, contre 3,6 milliards un an plus tôt, le groupe invoquant "la chute des marchés d'actions et le niveau élevé de volatilité".

La branche d'investissement dans les entreprises non cotées (private equity) a quant à elle continué à réduire très fortement le volume de ses réalisations (cessions), comme c'était déjà le cas au premier trimestre, citant toujours des "conditions de marché défavorables".
Du coup, son bénéfice imposable a fondu à 7,4 millions de livres, au lieu de 36,2 millions au premier semestre 2007.

Les autres activités ont essuyé une perte de 30,7 millions contre un bénéfice de 10,3 millions un an plus tôt, sous l'effet notamment de dépréciations d'un montant non précisé.
Enfin, la valeur des fonds sous gestion a reculé de 28% à 130,2 milliards de livres à la fin du semestre, par rapport à la fin décembre.

Et le groupe s'est montré très prudent sur ses perspectives, estimant que la volatilité des marchés financiers risquait de continuer d'affecter la demande des particuliers pour ses fonds de placement collectifs.
Mais dans l'ensemble, il juge son offre bien diversifiée et dit disposer de "bonnes perspectives de croissance" et se dit prêt à "saisir des opportunités", comme le lui permet sa "solidité financière".